Le projet Enfance sans barreaux 3, est un projet cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD) et le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE). Le projet a pour objectif général de contribuer à l’application de politiques globales en matière de justice juvénile respectueuses de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui intègrent la mise en place d’une justice réparatrice dans le traitement et la réinsertion des enfants en conflit avec la loi et est mis en œuvre au Togo, en Côte d’Ivoire et en RDC. Le projet a démarré le 1er juillet 2023 pour une durée de 3 ans.
Partout dans le monde, la réinsertion des enfants ‘’délinquants’’ est un enjeu social complexe qui nécessite une approche holistique et la collaboration de divers acteurs. En effet, les tribunaux pour mineurs jouent un rôle central dans le processus de réinsertion. Ils travaillent en étroite collaboration avec d’autres acteurs, tels que les services sociaux, pour élaborer des plans individualisés de réhabilitation et de réinsertion, de l’arrestation à la libération en passant par la détention et le suivi de réinsertion. Les travailleurs sociaux évaluent les besoins individuels des enfants en conflit avec la loi et de leur famille à ces différentes étapes. Ils coordonnent les prestations de soutien nécessaires, tels que le counseling, l’éducation spécialisée et l’accès à des programmes de formation professionnelle.
De ce fait, la synergie entre les acteurs intervenant dans le secteur de justice juvénile est cruciale pour assurer le succès des programmes de réinsertion. Par ailleurs, les OSC jouent aussi un rôle crucial dans la réinsertion des enfants en conflit avec la loi en fournissant des programmes de mentorat, de counseling et d’autres services de soutien aux enfants, sensibiliser la communauté et lutter contre la stigmatisation des ECL.
Afin de bien réussir la réinsertion des ex ECL, et pour que cela soit durable, il est important de revoir les pratiques de réinsertion afin qu’elles ne se résument pas seulement aux enfants/jeunes mais aussi les parents afin que ces derniers jouent pleinement leur partition par le soutien à la parentalité, la psychoéducation et la masculinité positive.
Il a été question avec les participants, de :
*présenter ce que c’est que le soutien à la parentalité et en quoi cela peut être utile aux parents et aux travailleurs sociaux eux-mêmes ;
*présenter la psychoéducation, qui est centré sur l’enfant/jeune lui-même afin de le rendre plus responsable de ses actes et qu’il puisse comprendre la sanction qui lui aura été infligé.
*expliquer le bien-fondé de la masculinité positive, impliquant surtout les pères (leur rôle, l’exemple qu’ils doivent donner) dans l’éducation de leurs enfants.
Au total 31 personnes ont été touchées dont 04 hommes et 27 femmes. Voici un témoignage recueilli lors des travaux : « Cet atelier me permet d’avoir des éléments ou connaissances pour une meilleure réinsertion durable des enfants en conflit avec la loi. Ceci permettra d’éviter des cas de récidive. Pour cela nous allons aider les enfants à une prise de conscience, à résister et à résister aux mauvais amis et choisir les bons » LANTAM Damba Gladys, Responsable Centre Sociale Vakpossito.
Débuté ce 26 mars les travaux vont se poursuivre jusqu’au 28 mars dans la salle de réunion du Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour Enfants (CADJE) de Cacavéli à Lomé