Le projet Enfance sans barreaux 3 (ESB3), cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD) et le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) dans sa mise en œuvre a prévue des activités dont la « rencontre d’échange entre les acteurs intervenant sur la thématique justice juvénile sur la mutualisation et le renforcement des compétences : quelle synergie d’action entre acteurs pour la réinsertion des enfants en conflit avec la loi ? »

En effet, les tribunaux pour mineurs jouent un rôle central dans le processus de réinsertion. Ils travaillent en étroite collaboration avec d’autres acteurs, tels que les services sociaux, pour élaborer des plans individualisés de réhabilitation et de réinsertion, de l’arrestation à la libération en passant par la détention et le suivi de réinsertion. Les travailleurs sociaux évaluent les besoins individuels des enfants en conflit avec la loi et de leur famille à ces différentes étapes. Ils coordonnent les prestations de soutien nécessaires, tels que le counseling, l’éducation spécialisée et l’accès à des programmes de formation professionnelle. De ce fait, la synergie entre les acteurs intervenant dans le secteur de justice juvénile est cruciale pour assurer le succès des programmes de réinsertion. Par ailleurs, les OSC jouent aussi un rôle crucial dans la réinsertion des enfants en conflit avec la loi en fournissant des programmes de mentorat, de counseling et d’autres services de soutien aux enfants, sensibiliser la communauté et lutter contre la stigmatisation des ECL

Or, la réinsertion sociale et économique des enfants en conflit avec la loi, reste un enjeu considérable. Le processus de réhabilitation, encore faible aujourd’hui, requiert plus d’investissements financiers et humains. À cela s’ajoute l’augmentation de la précarité des familles des enfants en conflit avec la loi en raison de la crise économique liée à la pandémie de covid-19 et de l’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie conséquence de la guerre en Ukraine. Un contexte international qui renforce encore la nécessité d’aider ces adolescents à se réinsérer sur les plans familial et professionnel.

D’où l’importance de tenir une rencontre de mutualisation entre les acteurs qui a eu lieu ce 1er Août 2024 à Atakpame dans la salle de réunion de la direction régionale de l’action sociale et a touché 18 personnes.

L’objectif global de la rencontre est de consolider les actions socio-éducatives des acteurs étatiques auprès des ECL libérés dans chaque juridiction.

Spécifiquement il s’est agi de :

  • Renforcer et coordonner la synergie en développant la connaissance mutuelle de chaque acteur sur leurs rôles, responsabilités, missions, les connections et interactions dans le processus de réinsertion des enfants en conflit avec la loi
  • Partager des connaissances, des pratiques de réinsertion et adopter des actions pérennes de réinsertion des enfants en conflit avec la loi.

A la fin des travaux on peut noter que :

  • Les différents acteurs intervenant dans la réinsertion des enfants en conflit avec la loi connaissent mieux les rôles et responsabilités de chaque acteur et un schéma cartographique indiquant les interactions entre les acteurs et leurs rôles est établi afin d’avoir une bonne coordination et relai du programme EsB3.
  • Les pratiques sociales pérennes d’accompagnement de ces enfants sont identifiées et harmonisées, à travers un protocole type de suivi utilisé par les divers services compétents.

Notons que la rencontre a pris fin sur une note de satisfaction de tous les acteurs présents.

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