Enfance sans barreaux3 (ESB3), est un projet cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD) et le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE). Le projet a pour objectif général de contribuer à l’application de politiques globales en matière de justice juvénile respectueuses de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui intègrent la mise en place d’une justice réparatrice dans le traitement et la réinsertion des enfants en conflit avec la loi et est mis en œuvre au Togo, en Côte d’Ivoire et en RDC. Le projet a démarré le 1er juillet 2023 pour une durée de 3 ans.
Afin de bien réussir la réinsertion des ex Enfants en Conflit avec la Loi (ECL), et pour que cela soit durable, il est important de revoir les pratiques de réinsertion afin qu’elles ne se résument pas seulement aux enfants/jeunes mais aussi les parents afin que ces derniers jouent pleinement leur partition par le soutien à la parentalité, la psychoéducation et la masculinité positive. C’est dans cet ordre d’idée qu’une rencontre avec les acteurs sociaux a débuté ce 28 Mai pour finir le 30 mai 2024 dans les locaux de la Direction Régionale de l’Action Sociale à Atakpamé où il est question de :
*présenter ce que c’est que le soutien à la parentalité et en quoi cela peut être utile aux parents et aux travailleurs sociaux eux-mêmes ;
*présenter la psychoéducation, qui est centré sur l’enfant/jeune lui-même afin de le rendre plus responsable de ses actes et qu’il puisse comprendre la sanction qui lui aura été infligé.
*expliquer le bien-fondé de la masculinité positive, impliquant surtout les pères (leur rôle, l’exemple qu’ils doivent donner) dans l’éducation de leurs enfants.
Au total 14 personnes ont été touchées dont 01 femmes et 13 hommes. Voici un témoignage recueilli lors de l’atelier : « j’ai trouvé la formation très intéressante car je n’en ai jamais suivi surtout dans ce domaine précis. On a souvent négligé les enfants en conflit avec la loi alors que ces derniers aussi ont besoin de nous comme les autres enfants pour qui nous nous acharnons plus. Nous devons alors les suivre et les accompagner. Maintenant, avec ce que je suis en train de découvrir comme pratiques, je suis davantage outillé pour une meilleure prise en charge des enfants en général et des ECL en particulier sans oublier leurs parents. Merci au BNCE et à ses partenaires Bice et AFD » Directeur Préfectoral Action Sociale d’Anié.
Rappelons que cette rencontre similaire a déjà eu lieu pour les acteurs sociaux de Lomé les 26, 27 et 28 mars dernier au Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour Enfants (CADJE) de Cacavéli.