Le Bureau National Catholique de l’Enfance du Togo (BNCE-Togo) est une organisation de défense, de promotion et de promotion des droits de l’enfant.

Il dispose de deux (2) programmes : le programme justice juvénile et le programme maltraitance.

Le programme justice juvénile s’occupe des enfants auteurs d’infraction pénale, des enfants victimes d’infraction et des enfants témoins.

Le programme maltraitance s’adresse à la petite enfance, les enfants victimes de traite, d’exploitation sexuelle et économique et toutes les autres formes de violences.

 

PROGRAMME JUSTICE JUVENILE

Ce programme s’est fixé comme objectif : « développer et promouvoir des systèmes de justice juvénile et des pratiques restauratrices conformes aux normes nationales, régionales et internationales (dont les Lois Nationales de l’Enfance, la Chartre Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant).»

Durant cette année, avec l’appui financier de l’Agence Française de Développement et de l’Union européenne, des activités ont été menées et ont permis d’atteindre d’importants résultats.

Durant l’année, malgré quelques difficultés financières du début dues au retard dans le décaissement des fonds et certains problèmes liés à l’organisation des élections présidentielles dans le pays, la majorité des activités prévue dans la plan d’action annuel prenant en compte tous les axes de travail et les quatre résultats escomptés a pu être réalisée. Les actions réalisées ont permis d’atteindre les résultats qui se déclinent de la manière suivante :

le cadre institutionnel et les capacités des acteurs de la justice juvénile ont été renforcés et sont plus respectueux des droits des mineurs en conflit avec la loi et privés de liberté (EPL/ECL).
Des pratiques restaurative et des programmes socio-éducatifs ont été mis en place pour et avec la participation des enfants en conflit avec la loi et détenus, en collaboration avec la famille et la communauté.
Les acteurs institutionnels intègrent une approche restaurative dans les politiques publiques et les acteurs de la société civile mettent en œuvre des pratiques restauratrices.
Le fonctionnement de la justice pour mineurs et les bénéfices de l’application des mesures alternatives à la privation de liberté ont été vulgarisés par les média auprès du grand public.

Les lignes suivantes sont destinées à faire état de ce qui a été fait sur le terrain, résultat par résultat, les difficultés rencontrées et les perspectives dégagées.

Axe 1 : Renforcement du cadre institutionnel et des capacités des acteurs de la chaine de protection des ECL/EPL

Résultat 1 Les acteurs de la chaine de protection de l’enfance ont favorisé et augmenté l’application des mesures alternatives à la privation de liberté et une réinsertion familiale socio professionnelle et scolaire des ECL/EPL

Activités planifiées

a1 – Réaliser L’étude sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile particulièrement ceux relatifs à la justice restaurative et sur les mécanismes traditionnels et contemporains de transformation des conflits,

a2 – Organiser 1 séminaire national de formation et de renforcement des capacités de 25 acteurs de justice à Tsévié,

a3- Organiser un séminaire national de renforcement des capacités de 22 travailleurs sociaux à Kara,

a4- Organiser un atelier de formation au profit de 25 nouveaux surveillants de prison pour leur faire connaitre et appliquer les dispositions de justice restauratrice à Kara,

Dans la planification actualisée au second semestre, cette quatrième activité de formation des surveillants de prison a été enlevée dans la mesure où le financement n’a pas pu être obtenu.

Activités réalisées

b1) La réalisation de l’étude sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile particulièrement sur ceux relatifs à la justice restaurative et sur les mécanismes traditionnels et contemporains de transformation des conflits

L’étude commanditée par le Bureau National Catholique de l’Enfance du Togo (BNCE-Togo), sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile et sur les pratiques traditionnelles et contemporaines de transformation des conflits a été réalisée au troisième trimestre de l’année 2014. Elle a touché 23 enfants en conflit avec la loi de 6 régions (Maritime, Lomé commune, Plateaux, Centrale, Kara, Savanes) du Togo et des préfectures disposant des quartiers pour mineurs dans leurs prisons. Elle a touché également les parents des enfants, les autorités traditionnelles et coutumières, les juges pour enfants, les surveillants ou régisseurs de prisons, les responsables des centres de réinsertion ainsi que les ONG et associations de défense des droits des enfants. Pour concerne les aspects juridiques, les consultants se sont focalisés sur les instruments internationaux et nationaux tels que la convention relative aux droits de l’enfant et au code de l’enfant. L’étude a révélé que 14 des enfants interrogés vivaient en famille au moment de leur arrestation, 69,6 pour cent ont commis l’infraction de vol. Les motifs évoqués par les enfants pour justifier leurs vols sont la mauvaise fréquentation, l’envie, l’imitation et les accusations non fondées.

L’étude a également évoqué les pratiques traditionnelles visant à corriger ces enfants qui commettent des infractions notamment le vol. Plusieurs recommandations ont été évoquées à l’endroit des différents acteurs de protection des droits des enfants, des familles et des enfants eux-mêmes. Ces recommandations sont entre autres :

Au niveau des différents acteurs : amplifier la vulgarisation du code de l’enfant, nommer des juges pour enfants dans les tribunaux, recourir à la déjudiciarisation et créer des centres de réinsertion et de prise en charge des enfants ;

Au niveau des familles : améliorer la communication avec les enfants, se passer des violences pour éduquer, renforcer l’éducation dans les familles en formant et sensibilisant les parents ;

Au niveau des enfants eux-mêmes : obéir aux parents et prendre en compte leurs conseils, mettre en pratique les leçons d’éducation civique et morale apprises à l’école

Après la réalisation de cette étude, deux sessions de renforcement des capacités effectuées à l’intention de 19 acteurs de justice de la région des Plateaux, Maritime et Lomé-commune et celle à l’endroit des 22 travailleurs sociaux de la région des Savanes, de la Kara et de la Centrale.

b2) Le séminaire national de formation et de renforcement des capacités de 25 acteurs de la sur la justice restaurative à l’Hôtel Leader à Atakpamé du 16 au 18 juin 2015

Les 16, 17 et 18 juin 2015 s’est tenu, dans les locaux de l’hôtel «LEADER » à Atakpamé, le second séminaire de formation et de renforcement des capacités des acteurs de justice prévu dans le cadre du projet « appui à la promotion d’une justice restaurative pour enfants au Togo ». Elle a rassemblé dix-neuf (19) acteurs de la justice (16 hommes et 03 femmes). Ils sont constitués de 4 juges pour enfants (02 hommes et 02 femmes), 08 greffiers tous des hommes, et 07 officiers de police judiciaire (01 femme et 06 hommes) sur le concept de la justice restauratrice. Ils étaient 25 (vingt-cinq) à être invités à ce séminaire y compris 5 (cinq) avocats qui n’ont pas répondu pour le fait que les conditions de traitement financier proposées ne les arrangeaient pas. Ce séminaire a connu deux phases essentielles : une phase de communications et une phase de travaux de groupes.

La phase des communications

05 communications ont meublé ce séminaire :

La première a trait au cadre juridique international et national de protection de l’enfant et présentée par M. Marc Yaovi FIAWONOU, avocat général à la cour suprême du Togo ;

La deuxième communication : les droits et devoirs de l’enfant a été assurée par Mme AMEDEGNATO Kafui, assistante juridique au BNCE-Togo.

La quatrième communication passée : le concept de la justice restaurative par M. N’ZONOU-SANDA Essossonam, magistrat, juge d’Instruction au Tribunal d’Atakpamé ;

La troisième communication : la psychologie de l’enfant a été animée par le docteur Michel Anama TOUSSO, Psychologue clinicien au CHU Sylvanus OLYMPIO de Lomé ;

La cinquième communication faite par Alphonse AKAKPO, Directeur Exécutif du BNCE-Togo, a porté sur la présentation de l’expérience du BICE/BNCE-Togo dans l’accompagnement des enfants en conflit avec la loi.

La phase des sessions de travaux en atelier

Le 1er et le 2nd jours ont eu lieu en marge des communications des consultants, des travaux en atelier entre les participants. Ces travaux en atelier ont eu pour objectif de jauger le niveau d’assimilation par les participants des modules développés et de permettre de partager entre eux leurs expériences en matière d’accompagnement des ECL /EPL.

Les travaux en atelier ont ainsi donc porté le premier jour sur les difficultés rencontrées dans le traitement des cas des ECL ainsi que les approches de solutions et le second jour sur un cas pratique mettant en situation le rôle de l’intervenant social dans ses interactions avec les autres acteurs dans le processus d’accompagnement d’un ECL.

Résultats

Ce séminaire a permis de :

Renforcer les capacités de 19 acteurs de justice
outiller ces acteurs sur les techniques et méthodes d’accompagnement des ECL/EPL
Susciter un partage d’expériences et une synergie d’action entre les acteurs de justice sur la mise en œuvre de la justice restaurative pour mineurs
Engager ces acteurs de manière plus accrue dans des actions en faveur de la promotion de la justice restaurative pour mineur

b3) Le séminaire de formation des travailleurs sociaux sur la justice restaurative

Un séminaire de formation et de renforcement des capacités des travailleurs sociaux des régions centrale, de la Kara et des savanes sur la justice restauratrice s’est déroulé du 09 au 11 Juin 2015 à l’Hôtel la « CONCORDE » à KARA. Ce séminaire a regroupé au total 25 travailleurs sociaux (23 hommes et 02 femmes) issus des Organisations de la Société Civile, des directions préfectorales et régionales de l’Action sociale et les points focaux de protection de l’enfant des régions Centrale, de la Kara et des Savanes. Deux parties importantes se sont reparties cette activité comme la précédente : une partie consacrée aux communications et l’autre aux travaux en carrefour.

La présentation des communications

06 communications ont été passées au cours de ce séminaire :

La première communication a été faite par Mme Kafui AMEDEGNATO, Assistante au BNCE Togo sur le thème : les droits et devoirs de l’enfant ;

La deuxième communication : la psychologie de l’enfant a été développée par le Dr AYELOU Bakowé, psychologue clinicien au CHR de KARA ;

La troisième communication a été donnée par M. Alphonse AKAKPO, Directeur Exécutif du BNCE Togo. (cf la section précédente)

La quatrième communication a été l’œuvre M. MOTI Kokouvi, magistrat, vice-président de la cour d’appel de Kara et a porté sur le cadre juridique international et national de protection de l’enfant.

La cinquième sur « les techniques d’accompagnement psychosocial » a été présentée par M. AKAKPO Kodjo Alphonse, sociologue et Directeur Exécutif du BNCE Togo.

En dehors des communications, des travaux en atelier se sont déroulés au cours du 2nd et 3ème jour de l’atelier.

Les travaux en carrefour

Ces travaux ont porté notamment sur un partage d’expériences sur les difficultés que rencontrent les travailleurs sociaux dans le processus d’accompagnement des ECL ainsi que les approches de solutions. Les participants ont aussi planché sur un cas pratique portant sur un ECL auteur de vol. Ce cas a mis en situation un travailleur social dans ses interactions avec les autres acteurs de justice dans l’accompagnement d’un enfant auteur d’infraction.

Ces différents travaux ont eu pour objectif d’amener les participants à faire ressortir et échanger les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain, d’évaluer la maitrise des principes présentés par les consultants dans les divers modules et de développer le partage d’expérience et le travail en synergie auprès des participants.

Résultats :

Ce séminaire a contribué à :

Renforcer les capacités de 25 travailleurs sur le concept de justice restaurative pour mineurs ;
Outiller ces intervenants sociaux sur les nouvelles techniques d’accompagnement psychosocial ;
Susciter un partage d’expériences entre les participants qui viennent de contextes différents ;
Créer une réelle synergie d’action entre les travailleurs sociaux de ces trois régions dans la mesure où des contacts ont été noués entre les intervenants sociaux du secteur public et du secteur privé.

Difficultés

Pour la formation des acteurs de justice, nous avons prévu mettre ensemble les magistrats, les greffiers, officiers de police et les avocats pour voir les interactions entre ces différents acteurs sur le terrain, déceler les difficultés qu’ils rencontrent dans leur mission et ensemble rechercher les solutions idoines. Malheureusement les avocats n’ont pas été au rendez-vous mais l’activité a été réalisée avec les trois acteurs ayant répondu aux invitations

Enfin ; nous devons signaler que ces activités ont connu des retards dans leur réalisation tenant à l’organisation des élections présidentielles dans le pays. Cette situation a entrainé durant cette période un fonctionnement de l’administration au ralenti

b4) Autres activités non planifiées mais réalisées

La participation à l’atelier de validation des directives nationales pour la protection des mineurs en conflit avec la loi au Togo

Dans la perspective de faire de notre « Guide de bonnes pratiques pour la protection des mineurs en conflit avec la loi au Togo » des directives nationales pour la justice juvénile, le ministère de la Justice a organisé un atelier national à cet effet. Tenu du 19 au 23 janvier 2015 à l’Agora Senghor de la Paroisse Universitaire Saint Jean de Lomé, cet atelier a regroupé les magistrats, les acteurs de la société civile et les officiers de police judiciaire et les travailleurs sociaux. Au cours des cinq (5) jours de travaux des amendements de fonds et de forme ont été apportés au « Guide de bonnes pratiques pour la protection des mineurs en conflit avec la loi au Togo ». Ainsi le « Guide de bonnes pratiques des mineurs en conflit avec la loi devient Directives nationales pour la protection de l’enfant : cas des enfants en conflit avec la loi. Un autre comité restreint travaillera dans les jours qui viennent pour l’intégration des amendements avant sa mise à disposition des acteurs impliqués dans la protection des Enfants en Conflit avec la Loi (ECL). Les participants ont souhaité que des directives nationales soient élaborées pour les enfants victimes et témoins d’infractions. Le ministère a pris l’engagement qu’une équipe de consultants sera mise en place à cet effet.

Axe 2 : Assurer un accompagnement holistique en faveur des enfants en contact avec la loi et leur communauté à Lomé commune, dans les régions Maritime et des Plateaux.

Résultat 2 : Des pratiques restauratives et des programmes socio éducatifs ont été mis en place pour et avec la participation des ECL en collaboration avec la famille et les communautés

Activités planifiées :

a1) Offrir un appui holistique (Appui psychologique, médico sanitaire, psycho social et affectif, assistance juridique, APP)

a2) Accompagner 45 Organisations Communautaires de Base, les chefs traditionnels et religieux dans leurs actions de prévention de la violence, de médiation des conflits, d’accompagnement et de suivi des ECL/EPL

a3) Capitaliser et diffuser les modules de formation éducatifs et professionnels pour les enfants en conflit avec la loi

b) Activités réalisées

b1) Appui holistique:

Au total 71 enfants ont été identifiées. Sur les 71, 44 enfants (33 garçons et 11 filles) et 27 enfants (12 filles et 15 garçons) dans la région des Plateaux.

Appui psychosocial, alimentaire sanitaire et médical

– Appui psychosocial :

Au cours de l’année, 44 écoutes collectives ont été faites au profit de 50 enfants (43 garçons et 07 filles), soit 44 (38 garçons et 06 filles) à Lomé et dans la région maritime et 06 (05 garçons et 01 fille) dans la région des Plateaux.

Pour ce qui est des écoutes individuelles, elles ont été sommées à 183 au profit de 154 enfants (119 garçons et 35 filles), soit 123 (103 garçons et 20 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 31 (16 garçons et 15 filles) dans la région des Plateaux

Les causeries éducatives n’ont augmenté que de 8, passant de 11 au profit de 44 enfants (33 garçons et 11 filles) à 19 au profit de 117 enfants (97 garçons et 20 filles)

Le nombre de contes et celui de projections de film n’ont pas évolué et sont restés respectivement stationnaires à 5 et 1 séances. Quant jeux socioéducatifs, ils n’ont pas beaucoup évolué quittant 9 pour aller 10 séances. 04 séances d’évaluation par les pairs ont été tenues mais n’ont pas connu les succès du début.

Aussi les séances d’évaluation des intervenants a permis aux enfants de déplorer la rareté des jeux et des films dans la programmation des activités proposées durant le trimestre de juillet à septembre 2015 et proposé la reprise des activités d’évaluation par les pairs,

Les appuis alimentaires ont aussi de leur côté augmenté passant de 2 au premier semestre à 4 à la fin de l’année au profit de 03 structures : la BPM, ANGE et le CORSJDC. Ils ont bénéficié à 214 enfants (192 garçons et 22 filles), soit 193 (179 garçons et 14 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 21 (13 garçons et 05 filles) dans la région des Plateaux.

Un enfant de la brigade pour mineurs de Lomé a témoigné : « il y a longtemps, au moins deux mois, on n’a plus mangé du riz au gras bien préparé comme ça. »

Activités réalisées

Appui sanitaire et médical

D’un point de vue médical, les appuis sont passés de 2 à 7. Périodiquement, la responsable de l’infirmerie du BNCE Togo, réalise une consultation générale des enfants de la BPM. Au cours du premier semestre, 25 enfants (23 garçons et 2 filles) de la BPM ont bénéficié de consultations suivies d’administrations de soins médicaux. Ces consultations ont entre autres permis de détecter un cas de d’hernie auprès d’un garçon qui a pu bénéficier d’ une opération chirurgicale au niveau de l’Hôpital d’Afagnan et deux autres garçons dont un auteur de vol référé par le juge des enfants d’être pris en charge à l’hôpital psychiatrique de Zébé, dans la préfecture des Lacs et 01 autre encore, toujours auteur de vol, de bénéficier de soins médicaux. A la fin de l’année, le total d’enfants bénéficiaires d’appui médical recensé est de 43 (39 garçons et 04 filles), soit 29 (27 garçons et 02 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 14 (12 garçons et 02 filles) dans la région des Plateaux, ce qui fait une progression de 19 enfants

Assistance juridique et judiciaire

L’assistance juridique et judiciaire occupe une place de choix dans l’appui holistique dans la mesure où elle contribue à la jouissance par les enfants avec la loi de leurs droits fondamentaux à travers leur accompagnement à tous les étapes de la procédure judiciaire.

Instructions et audiences

Au cours de cette année 2015, 30 instructions ont été organisées. Elles ont profité à 68 enfants (63 garçons et 05 filles), soit 62 (57 garçons et 05 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 06 garçons dans la région des Plateaux. Parmi ces 68 enfants, 34 (30 garçons et 04 filles) ont été libérés durant à la phase de l’instruction, soit 32 (28 garçons et 04 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 02 garçons dans la région des Plateaux.

En ce qui concerne les audiences, il y en a eu peu au tribunal pour enfants au cours de l’année 2015, ce qui témoigne de l’augmentation de la mise en œuvre des règlements à l’amiable. Seulement 04 audiences ont été organisées au profit de 07 enfants (06 garçons et 01 fille), soit 03 (02 garçons et 01 fille) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 04 garçons dans la région des Plateaux. Un seul garçon a été condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 06 avec sursis pour tentative de vol au tribunal pour enfants de Lomé, ce qui fait 06 enfants libérés (05 garçons et 01), soit 02 (01 garçon et 01 fille) dans la région maritime et 04 garçons dans la région des Plateaux.

Réparation de préjudice

Au titre de la participation à la réparation de préjudice qui est aussi garantie au titre de l’assistance judiciaire, trois garçons dont deux auteurs de vol et l’autre de viol ont bénéficié de réparation de préjudice au tribunal de Lomé au cours cette année 2015.

Expertise psychologique

Au titre des expertises psychologiques, deux garçons dont un auteur de vol et l’autre de viol ont bénéficié d’expertises psychologiques au tribunal de Lomé au cours de cette année 2015. Les résultats de ces expertises ont guidé les juges dans la prise de décisions allant dans l’intérêt supérieur des enfants en conflit avec la loi et les recommandations faites ont permis à l’équipe du BNCE-Togo de mieux préparer leurs réinsertions.

Etablissement de jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance

Un des aspects les plus importants de l’assistance judiciaire est l’appui des enfants et leurs familles à disposer de certains documents juridiques. Ainsi, au cours de cette année 2015, jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissances ont été établis au profit de 160 enfants (84 garçons et 76 filles) soit 44 (24 filles et 20 garçons) à Lomé et dans la région du sud-est maritime, 114 enfants (52 filles et 62 garçons) ont bénéficié d’établissement de jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissances.

Réinsertion et suivi de réinsertion
Les réinsertions

Réinsertion familiale

De janvier à juin 2015, 18 réinsertions familiales ont été faites pour 07 garçons et 11 filles. A la fin de l’année 2015, elles sont passées à 52 (32 garçons et 20 filles), soit 28 (21 garçons et 07 filles) dans la région maritime et 24 (11 garçons et 13 filles dans la région des Plateaux, ce qui fait une augmentation de 34 enfants.

Réinsertion institutionnelle

Sur le plan de la réinsertion institutionnelle, de janvier à décembre 2015, au total 12 enfants (09 garçons et 03 filles) sont passés par des institutions dont 04 de la juridiction de la cour d’appel de Kara ont été placés au centre de l’association ANGE à Lomé.

Réinsertion professionnelle

Au cours de l’année 2015, cinq (5) enfants (03 garçons et 02 filles), ont été placés en apprentissage, soit 04 (03 garçons et 01 fille) dans la région maritime et 01 fille dans la région des Plateaux.

Réinsertion scolaire

Au cours de l’année 2015, il y a eu 24 réinsertions scolaires au profit de 24 enfants (13 filles et 11 filles), soit 06 (05 garçons et 01 fille) dans la région maritime et 18 (08 garçons et 10 filles) dans la région des Plateaux.

Les suivis de réinsertion

Suivis de réinsertion familiale

Les suivis de réinsertion familiale sont passés de 130 à 424. Le nombre de bénéficiaires est parti de 95 enfants (64 garçons et 31 filles), soit 65 enfants (49 garçons et 16 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 30 enfants (15 garçons et 15 filles) dans la région des Plateaux pour aller 146 enfants (107 garçons et 39 filles), soit 85 enfants (71 garçons et 14 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 61 enfants (36 garçons et 25 filles) dans la région des Plateaux, ce qui fait une augmentation de 51 enfants entre les deux semestres.

Sur les 146 enfants, 89 (70 garçons et 19 filles) et se comportent bien en famille

A Lomé, 45 (35 garçons et 10 filles) se comportent bien. Ils essaient de respecter les consignes donnés par les parents, participent aux tâches domestiques.

Dans la région maritime, 09 enfants tous des garçons adoptent des comportements relativement bons.

Dans la région des Plateaux, sur les 52 (36 garçons et 16 filles) enfants suivis, 35 (26 garçons et 09 filles) sont intégrés dans leurs familles respectives où ils se comportent relativement bien. Is présentent presque les mêmes caractéristiques que ceux de Lomé-Commune et des Plateaux.

Ces suivis, en plus des ateliers de parentalité positive, ont favorisé également la participation des parents à la mise en œuvre des projets de vie des enfants grâce à l’acquisition d’autres connaissances et expériences en matière d’éducation de leurs enfants.

Suivis de réinsertion professionnelle

Les suivis de réinsertion professionnelle se sont accrus de soixante et onze (71) à 292 soit un accroissement de 221. Le chiffre des bénéficiaires est passé de 21 enfants (13 garçons et 8 filles) soit 15 enfants (12 garçons et 3 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime et 5 enfants (1 garçon et 4 filles) dans la région des Plateaux pour arriver à 34 enfants (26 garçons et 08 filles), soit 28 enfants (25 garçons et 03 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime, et 06 enfants (01 garçon et 05 filles) dans la région des Plateaux. Les enfants sont inscrits dans des ateliers de couture, coiffure et soudure.

A Lomé-Commune et dans la région Maritime 14 enfants (02 filles et 12 garçons) poursuivent normalement leurs cursus professionnels. Ils sont réguliers à l’atelier et assidus au travail. Parmi eux un apprenti maçon a déjà commencé par diriger des chantiers en l’absence de son patron et 01 autre apprenti coiffeur supplée valablement le patron en son absence.

Dans la région des Plateaux, les 04 filles en couture et 01autre en coiffure dame sont aussi régulières à l’atelier et assidues au travail. Les 04 filles en couture sont capables de coudre un habit si leur patron leur fait la coupe, 01 fille en coiffure sait tresser, défriser les cheveux et entretien les ongles. Les 05 filles ont bénéficié du paiement de leurs frais de formation.

Suivis de réinsertion scolaire

Pour ce qui est des suivis de réinsertion scolaire, nous sommes partis de 52 au profit de 16 enfants tous des garçons, soit 16 à Lomé-Commune et dans la région maritime et 9 pour être à la fin de l’année à 181 à la fin de l’année, soit une augmentation de 129 suivis. Ces 181 suivis ont été faits pour 60 enfants (44 garçons et 16filles) ce qui fait une augmentation de 44 enfants. Les 60 enfants sont répartis comme suit : 22 (21 garçons et 01 fille), à Lomé-Commune et dans la région maritime et 38 enfants (23 garçons et 15 filles) dans la région des Plateaux.

A Lomé-Commune et dans la Région Maritime, 21 enfants (20 garçons et 01 fille) restent intégrés au circuit scolaire et continuent leurs études, font des efforts dans le travail et au niveau de leurs comportements.

Ils sont pour la plupart réguliers à l’école mais leurs attitudes et performances sont diversement appréciées et 08 sont montés en classe supérieure.

Dans la région des Plateaux, 18 enfants (13 garçons et 05 filles) sont intégrés au circuit scolaire. Ils sont aussi réguliers à l’école et respectent les consignes et font de leurs mieux dans le travail.

Suivi de réinsertion institutionnelle

Dans le cadre des suivis de réinsertion institutionnelle, il faut noter que 39 suivis de réinsertion institutionnelle ont été réalisés au profit de 14 enfants tous garçons 10 garçons dans la région Maritime et 4 garçons dans la région des Plateaux au premier semestre. A la fin de l’année, ils ont atteint 82, soit une augmentation de 43. Le nombre des enfants a décollé de 14 garçons pour atteindre 31 enfants (27 garçons et 04 filles), soit 17 enfants (15 garçons et 02 filles) à Lomé-Commune et dans la région maritime, 14 (12 garçons et 02 filles) dans la région des Plateaux, ce qui fait une marge de 15 enfants entre les deux semestres.

A Lomé, les enfants se retrouvent au CORSJDC et au centre de l’association ANGE. Dans la région des Plateaux, ils se répartissent au Foyer Don Bosco à Kara, au village renaissance à Yao kopé, au Foyer JEPHTE à Hihéatro) et au village de la joie.

Les enfants placés au CORSJDC et au centre de l’association ANGE à Lomé et se comportent relativement bien. Ils sont réguliers à leurs ateliers et assidus au travail.

16 sur les 17 enfants restent intégrés dans leurs centres, adoptent des comportements relativement bons et se débrouillent chacun dans sa sphère d’activité.

Dans la région des Plateaux, les suivis institutionnels ont révélé que 04 garçons seulement se comportent bien. Des problèmes d’intégration se posent pour les enfants récemment placés et auxquels nous nous attèlerons à trouver des solutions l’année prochaine si les moyens le permettent.

Atelier de parentalité positive

Au cours de l’année 2015, les ateliers de parentalité positive ont évolué de 11 au premier semestre (6 au siège du BNCE Togo, 3 au CORSJDC et 2 au Foyer avenir de Kamina) pour rejoindre le chiffre de 23 : 12 au siège du BNCE Togo, 06 au CORSJDC et 05 foyer Avenir de Kamina. Quant au nombre de parents il a évolué de 101 à 156 soit une augmentation de 58, ce qui témoigne de l’intérêt de cette activité aux yeux des participants et leur entourage.

Témoignages :

Une femme dit : « j’ai acquis l’art de parler à mes enfants et constaté une amélioration dans le comportement de ma fille. »

“Je faisais de mauvaises compagnies et rentrais tardivement à la maison mais avec vos conseils, j’ai compris qu’il faut être ensemble pour éduquer les enfants et ma présence est nécessaire“ déclare un monsieur

Une autre dit : « j’applique tout ce que j’apprends et je viendrai prochainement avec son mari. »

Accompagnement de 45 organisations communautaires de base

Appui de 14 CLP à l’élaboration de leurs plans d’actions et dotation de moyens financiers à 13 CLP et 3 observatoires pour leur Plan d’Action trimestriel

Accompagnement de 3 observatoires à se doter de Plan d’Action trimestriel

Au du premier semestre, sur les 15 comités locaux de protection de l’enfant, 13 ont été mobilisés pour les activités. Au second semestre, un quatorzième s’est ajouté, ce qui fait 14, Attitogon, Agome Glozou, Djrékpo centre, Mome Wodjépé, Avégluidji, Klologo, Djéyi, Adoukohoé, Tannou, Hangoume, Adjodogou, Djrékpo Apédome, Koutimé et Togoville qui ont été accompagnés dans l’élaboration, l’exécution et l’évaluation de deux plans d’action trimestriels (avril-juin et septembre-novembre)

Les thèmes retenus durant l’année ont été les suivants :
– la délinquance juvénile, causes conséquences et approches de solutions,

– l’Importance de la dénonciation et la prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles,

– l’influence des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la délinquance juvénile,

– La responsabilité des parents dans l’éducation sexuelle de leurs enfants,

– L’importance des actes de naissance pour les enfants, et les problèmes posés par son établissement hors délais.

43 séances de sensibilisation ont été organisées et ont touché au total de 7377 personnes soit 1040 adultes (451 hommes et 589 femmes), 6337 enfants (3635 garçons et 2702 filles)

Pour ce qui concerne les 05 observatoires déjà créés par le BNCE Togo, ceux Vogan, Aného et Tsévié ont été accompagnés dans l’élaboration de leurs plans d’action, les fonds ont été mis à leur disposition, et deux parmi eux ont réalisé chacun un plan d’action trimestriel. Ce n’est qu’au second semestre que les observatoires ont pu soumettre leurs rapports d’activités.

Sur la base de ces rapports, il ressort que :

L’observatoire auprès de la prison civile de Tsévié à eu à :

organiser la célébration de la journée de l’Enfant Africain par des sensibilisations sur le thème de la journée. Elles ont touché 51 femmes et 15 hommes tous couturier/ères avec le thème de la journée,
réaliser une émission sur radio Horizon sur le thème de la délinquance juvénile
animer 05 séances de sensibilisation dans deux Eglises et avec deux syndicats des coiffeurs /ses sur les enfants en conflit avec la loi. Ces sensibilisations ont touché 657 personnes soit 329 adultes (82 hommes et 247 femmes) et 328 enfants (132 garçons et 196 filles
faire une émission sur radio horizon sur le phénomène des efants en conflit avec la loi.

De son côté, l’observatoire auprès de la prison civile de Vogan a aussi eu à :

faire le tour des autorités administratives et traditionnelles de la commune de Vogan pour présenter l’Observatoire et sa raison d’être aux différentes instances de la commune,
Organiser deux séances de sensibilisation communautaire de masse, l’une à Momé et l’autre à Badougbé sur la justice restaurative qui ont touché 521 personnes soit adultes 84 hommes, 155 femmes et 282 enfants,
Faire 05 visites d’observation dont une à la prison civile de Vogan et 04 dans les unités de gendarmerie de Vogan, Togoville, Hahotoé et Dzrékpo,
Animer une émission sur le thème des enfants en conflit avec la loi sur la radio Citadelle à Vogan.

L’observatoire auprès de la prison civile d’Aného a comme les deux autres bénéficié de financement pour son plan d’action trimestriel avril-juin 2015. Mais depuis l’obtention de ce financement aucune activité n’a été réalisée dans la mesure où le représentant de l’ONG APEB, secrétaire de l’observatoire qui dispose des fonds est devenu indisponible dans la mesure où il serait surchargé par ses activités personnelles. Toutes les actions menées pour l’amener à mettre les fonds à la disposition des autres membres de l’observatoire en vue de l’exécution des activités se sont révélées vaines.

Capitalisation et diffusion des modules de formation éducative et professionnelle pour les enfants en conflit avec la loi

Les modules sur la justice restaurative, les droits des enfants, la psychologie de l’enfant capitalisés au cours de l’année 1ont été diffusée encore cette année auprès de 25 travailleurs sociaux et 19 acteurs de justice

Résultat

Ces activités ont permis de mieux accompagner les enfants, de mieux préparer leurs réinsertions avec la collaboration de leurs parents qui s’impliquent dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de leurs projets de vie.

Les difficultés

Quelques difficultés ont fait jour dans la collaboration avec certaines institutions. Dans le cadre de l’appui holistique à apporter aux ECL /EPL surtout en ce qui concerne l’appui médical et sanitaire, une autorisation claire n’est pas encore accordée au BNCE Togo devant faciliter l’intervention de sa responsable de santé au sein de la Brigade pour mineurs.

Axe 3: Créer une synergie d’action entre les acteurs étatiques et de la société civile impliqués dans la mise en œuvre de mesures alternatives à la privation de liberté et de pratiques restauratives

Résultat 3 : Les acteurs institutionnels intègrent une approche restaurative dans les politiques publiques et des acteurs de la société mettent en œuvre des pratiques restauratives dans une synergie d’action

Activités planifiées

a1 – Réaliser des travaux d’analyse et d’investigation sur les pratiques traditionnelles et contemporaines de transformation des conflits

a2-Organiser 1 Forum local de mutualisation et de capitalisation des outils et bonnes pratiques en matière de justice restaurative à Lomé

a3- Organiser au niveau national une table de concertation interinstitutionnelle et interdisciplinaire sur le cadre juridique avec 25 participants

a4- Poursuivre la construction de réseaux nationaux d’institutions impliqués dans la mise en œuvre de mesures alternatives à la privation de liberté et de pratiques restauratives.

a5 – Mise en place dans 10 quartiers pilote de Lomé Commune des mécanismes communautaires de protection de l’enfant dénommés « Communautés protectrices »

a6- Réaliser des travaux d’analyse et d’investigation sur les pratiques traditionnelles et contemporaines de transformation des conflits

Activités réalisées

Réaliser des études, en collaboration avec les universités et les acteurs de la justice, sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile et particulièrement sur les dispositions relatives à la justice restaurative.

Le nouveau cabinet identifié pour la réalisation de l’étude sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile particulièrement sur les dispositions relatives à la justice restauratrice a soumis un rapport provisoire. Des observations ont été formulées en vue d’améliorer ce rapport. Ce rapport a été validé et a servi à l’organisation du forum de mutualisation de bonnes pratiques et la table interinstitutionnelle et interdisciplinaire des acteurs de protection de l’enfant.

Organiser 1 Forum local de mutualisation et de capitalisation des outils et bonnes pratiques en matière de justice restaurative à Lomé du 4 au 5 juin 2015 à l’Hôtel Mémorial

Ce forum a connu essentiellement :

des sessions de partages sur l’étude relative aux aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile et les mécanismes traditionnelles et contemporains de transformation des conflits et la recommandation 76b des observations finales de l’examen des rapports soumis par le Togo en application de l’art.44 de la CDE
la présentation de bonnes pratiques : l’atelier de parentalité positive (APP), l’d’identification de la cible, l’effet Pygmalion, la prévention délinquance juvénile à travers la réintégration familiale.
des travaux en carrefour suivis de plénière

Les résultats obtenus

Le forum de mutualisation et de capitalisation des bonnes pratiques a permis a son terme de :

Créer un cadre de partage entre les organisations de protection de l’enfance
Favoriser l’échange sur les bonnes pratiques de quatre (4) organisations de protection de l’enfance
Disposer à ce jour de bonnes pratiques capitalisées et qui seront utilisées pour enrichir les modules de formations et de renforcement de capacités des acteurs

Les perspectives

Après ce forum, il est prévu la finalisation des travaux élaborés par les participants afin d’élaborer un document de capitalisation des bonnes pratiques en matière de justice restarautive.

La Table-ronde interinstitutionnelle et interdisciplinaire sur le cadre juridique de protection des ECL/EPL

La table ronde interinstitutionnelle et interdisciplinaire de protection des ECL/EPL s’est tenu du 30 juin au 1er juillet 2015 au centre CIFEX de Lomé avec la participation de 32 participants issus de l’UNICEF, de l’UE, des organisations de protection de l’enfance, de la magistrature, du ministère de la sécurité et de l’administration pénitentiaire. Elle a dans son déroulement connu :

Une session de partage

Elle a porté sur les conclusions de l’étude sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile et les mécanismes traditionnelles et contemporains de transformation des conflits et celui fait sur la recommandation 76b des observations finales de l’examen des rapports soumis par le Togo en application de l’art.44 de la CDE. Ces partages ont été respectivement faits par M. TCHOUKPON, chef de mission de l’équipe de consultants pour la réalisation de l’étude et M. AKAKPO, directeur exécutif du BNCE Togo.

Des travaux en atelier

L’un des objectifs de cette table ronde est de scruter le cadre légal de protection des enfants en conflit avec la loi. Pour ce faire, quatre (4) groupes thématiques ont été formés à savoir :

Groupe 1: Prévention de la délinquance juvénile

Groupe 2 : Conditions de détention des ECL/EPL

Groupe 3 : Rétablissement des liens familiaux des ECL/EPL avec leur familles et entourage

Groupe 4 : Réinsertion scolaire et professionnelle des ECL/EPL

A l’aide de lignes directives préétablies par l’équipe du BNCE Togo, les groupes ont eu à réfléchir sur les manquements et insuffisances du cadre législatif dans chacune des thématiques retenues. Les travaux des différents groupes ont fait l’objet de présentation, de discussion et de validation.

Les résultats obtenus

En dehors des partages suscités par cette table ronde et du cadre d’échange créé pour une synergie entre les acteurs, le véritable résultat de cette activité porte sur la disponibilité d’une analyse du cadre légal de protection des ECL/EPL au Togo.

L’ensemble des travaux des différents groupes validés en plénière ont été finalisés et compilés dans un document par un comité mis en place à a fin de la table ronde. Ce comité constitué des membres de l’équipe du BNCE Togo, de représentants du tribunal pour enfants, du parquet, de la brigade pour mineurs (service social, police), du centre d’observation et de réinsertion sociale des jeunes en difficultés de Cacaveli, du régisseur de la prison civile de Lomé et du ministère de la justice. Ce document servira de document de plaidoyer pour l’amélioration du cadre légal de protection des ECL/EPL.

Poursuivre la construction de réseaux nationaux d’institutionsimpliqués dans la mise en œuvre de mesures alternatives à la privation de liberté et de pratiques restauratives.

Le mardi 31 janvier 2015, a eu lieu à 12h00 à l’Eglise des Assemblées de Dieu du Togo, temple du calvaire de Lomé, la réunion de la Coordination des Partenaires des Prisons du Togo (COPAPTO). Présidée par le pasteur DIAMEY, elle avait 3 points à l’ordre du jour : la lecture et adoption du programme triennal d’action, la formation des commissions et enfin les divers. Au premier point, le programme d’action a été adopté. C’est un document d’une page présenté en tableau de 6 colonnes. Ce programme porte sur 6 composantes : le renforcement du cadre institutionnel, le référentiel ; le profil des membres ; le partenariat dynamique ; le renforcement des capacités et équipements.

La première composante a pour objectif d’obtenir le récépissé, de doter le réseau d’un règlement intérieur et d’établir l’état de référence et le profil des structures membres, en vue d’élaborer un répertoire référentiel.

Pour ce qui concerne la deuxième composante, elle se fixe comme objectif de mettre en place un mécanisme de partenariat dynamique et comme résultat de définir une stratégie dynamique de partenariat.

La troisième composante comporte comme objectif d’abord de remettre les structures à niveau et ensuite d’équiper la coordination. Le résultat prévu se trouve être le renforcement des capacités de toutes structures d’une part et l’équipement de la coordination d’autre part.

La quatrième composante a défini pour objectif de doter la coordination d’un plan d’action de 3 ans et pour résultat d’élaborer et de valider effectivement un plan d’action

La dernière composante a déterminé comme objectif de mettre en œuvre le plan d’action

Au point 2, deux commissions ont été mises sur-pieds notamment la commission règlement intérieur composée du pasteur AKAKPO, pasteur ANANI, de M. AGBALENYO et de M. AFIANKE et la commission chargée de l’élaboration du plan d’action dont les membres sont Mme AWESSO, M. AKAKPO, M. ADJE et M. EHON.

Dans les divers, la nécessité d’avoir un siège pour la COPAPTO a été discutée et il a été proposé que les réflexions continuent par se poursuivre en attendant.

Aussi la COPAPTO a eu à se joindre avec d’autres partenaires pour en collaboration avec la Direction de l’Administration Pénitentiaire et de Réinsertion pour organiser la semaine du détenu 2015 avec en apothéose un concert dont les recettes ont été destinées à l’achat de produits pharmaceutiques pour les détenus en décembre 2015.

2- L’appui en matériels de travail aux membres du groupe des acteurs de la société civile partenaires de mise en œuvre du projet « soutien aux défenseurs des droits de l’homme » S2H de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens.

Durant le premier trimestre de cette année 2015, le groupe des partenaires impliqués dans la mise en œuvre du projet S2DH de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG) à savoir : l’UCJG, l’ACAT-Togo, le BNCE-Togo, la LTDH, GF2D et Avocats sans frontière) ont bénéficié d’un renforcement de capacités opérationnelles avec l’obtention de 02 mini ordinateurs, de 02 disques durs d’une capacité de 500 GB chacun, d’un scanner, d’une imprimante et 01 appareil photo. La valeur de ce renforcement de capacités se chiffre à 1000 000 de francs

Réaliser des travaux d’analyse et d’investigation sur les pratiques traditionnelles et contemporaines de transformation des conflits

L’étude commanditée par le Bureau National Catholique de l’Enfance du Togo (BNCE-Togo), sur les aspects juridiques et institutionnels de la justice juvénile et sur les pratiques traditionnelles et contemporaines de transformation des conflits a été réalisé courant le troisième trimestre de l’année 2015 et touché 23 enfants en conflit avec la loi dans 6 régions (Maritime, Lomé commune, Plateaux, Centrale, Kara, Savanes) du Togo et des préfectures disposant des quartiers pour mineurs. Elle a entre autres touché les parents des enfants, les autorités traditionnelles et coutumières, les juges pour enfants, les surveillants ou régisseurs de prisons, les responsables des centres de réinsertion ainsi que les ONG et associations de défense des droits de l’enfant. Les consultants ont mis l’accent sur les instruments internationaux et nationaux de protection de l’enfant tels que la convention relative aux droits de l’enfant et code de l’enfant. L’étude a montré que 14 enfants sur les 23 enquêtés vivaient en famille au moment de leur arrestation, 69,6 pour cent sont auteurs de vol. Les motifs évoqués par les enfants pour justifier leurs vols restent la mauvaise fréquentation, l’envie, l’imitation et les accusations non justifiées. L’étude a également évoqué les pratiques traditionnelles visant à ramener sur le droit chemin ces enfants qui commettent des infractions notamment le vol. Plusieurs recommandations ont été évoquées à l’endroit des différents acteurs de protection des droits des enfants en conflit avec la loi, des familles et des enfants eux-mêmes. Ces recommandations sont entre autres :

Au niveau des différents acteurs de la justice :

amplifier la vulgarisation du code de l’enfant, nommer des juges pour enfant dans les tribunaux,
privilégier la déjudiciarisation
créer des centres de réinsertion et de prise en charge des enfants.

Au niveau des familles :

améliorer la communication avec les enfants,
se passer des violences pour éduquer,
renforcer l’éducation dans les familles en formant et sensibilisant les parents

Au niveau des enfants eux-mêmes :

obéir aux parents et prendre en compte leurs conseils,
pratiquer effectivement les leçons d’éducation civique et morale apprises à l’école

Les activités non réalisées

Il n’y a pas eu d’activités non réalisée dans la mesure où l’activité de mise en place dans 10 quartiers pilote de Lomé Commune des mécanismes communautaires de protection de l’enfant dénommés « Communautés protectrices » a été enlevée de la planification.

Axe 4: Vulgariser le fonctionnement de la justice pour mineurs et les bénéfices de l’application des mesures alternatives à la privation de liberté par les médias

Résultat 4 : Les bénéfices de l’application de mesures alternatives à la privation de liberté pour les ECL/EPL sont vulgarisés par les médias et la perception du grand public sur les ECL/EPL a changé positivement

Activités planifiées

1- Réalisation de 130 émissions radiophoniques et Télévisées

2- La diffusion de 359 spots audio et vidéo sur les radios et TV

3- La diffusion des bandes dessinées auprès des partenaires et autres institutions de protection de l’enfant

4- Organiser 5 rencontres de partages sur la notion de protection de l’enfance et des mesures alternatives à la privation de la liberté avec les étudiants en communication

5- Elaborer un plaidoyer auprès des autorités compétentes pour l’introduction d’un module sur la protection de l’enfance dans le curricula de formation des étudiants en communication.

Activités réalisées

1- Réalisation de 44 émissions radiophoniques et TV au premier semestre et 57 au second semestre, ce qui fait au total 101

2- La diffusion de 24 spots audio et vidéo sur les radios et TV au premier semestre et 36 au second, ce fait 60

3- La diffusion de 150 bandes dessinées supplémentaires auprès des partenaires et autres institutions de protection de l’enfant et 09 unités de police et de gendarmerie et une prison.

4- l’organisation d’une séance de sensibilisation des étudiants de l’ISICA

Résultat

La réalisation des émissions a permis d’informer les auditeurs sur les différentes thématiques planifiées, d’entretenir de bons rapports de collaboration avec les médias.
La diffusion des spots et des bandes dessinées a contribué à sensibiliser la population sur les deux thèmes: bénéfice des pratiques restauratives pour la réinsertion des ECL/EPL et l’importance de l’appui des communautés dans l’accompagnement des ECL/EPL.
L’organisation d’une séance de sensibilisation avec 50 étudiants de l’ISICA a permis de faire connaître à ces étudiants le contenu du concept de la justice restaurative et à les motiver à y travailler

PROGRAMME MALTRAITANCE

Le programme est composé de quatre projets. Il s’agit du :

Projet « Enfants Trésor » financé par Missio et Cifa
Projet « Halte a la violence contre les enfants au Togo » financé par Kindermisonwerk
Projet de lutte contre l’abus sexuel des enfants, financé par la Fondation OAK
Projet de « prévention, prise en charge et réinsertion socio éducative des enfants victimes de traite et de mariage précoce et/ou forcé « , financé par le Fonds des Nationa-Unies de Lutte contre les formes contemporaines d’esclavage du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).

Dans les lignes qui suivent, il sera question de présenter les différents axes du programme ainsi que les activités réalisée.
Axe1: Prévention et promotion de la bientraitance et du genre

Activité 1 : Les capacités des acteurs locaux sont renforcées en matière de protection des droits de l’enfant sur la base des bonnes pratiques communautaires capitalisées dans la cadre du projet précédent

Le BNCE-Togo travaille depuis plusieurs années avec des mécanismes communautaires endogènes de protection des enfants dénommés Comités Locaux de Protection (CLP). Ces mécanismes sont constamment outiller à travers diverses formations afin qu’ils jouent véritablement et efficacement le rôle de relais des actions du BNCE-Togo au sein de leurs communautés. Ainsi ces CLP mènent des actions de prévention et de protection au nom du BNCE-Togo dans leur communautés respectives afin d’atteindre les objectifs fixés. En dehors des actions de renforcement, le BNCE-Togo assure et apporte aux CLP un appui technique, matériel et financier pour l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’action. Pour cette année, le renforcement a consisté à suivre et à évaluer avec eux leurs plans d’actions. Parmi les 15 CLP mis en place par le BNCE-Togo, 14 ont été accompagnés dans leurs plans d’action relatifs à la prévention et à la protection des enfants dans leur localité. Ils ont pu bénéficier de l’appui technique des animateurs du BNCE Togo notamment en ce qui concerne la planification et la réalisation des activités notamment les activités de sensibilisations ainsi que le reporting des activités réalisées.

Au cours de l’année 2015 au total 49 sensibilisations ont été réalisées par les CLP dans 13 villages sur les thèmes suivants :

Echanges sur « la Déclaration de Notsé » relative à l’élimination des pratiques culturelles néfastes à l’égard des enfants au Togo,
Les violences, abus et d’exploitations sexuelles (VAES) des enfants : causes, conséquences et approches de solutions.
L’importance des actes de naissance pour les enfants,
Mariage précoce : causes, conséquences et approches de solutions,
Les méfaits du trafic des enfants,
Avantages et inconvénients des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Ces sensibilisations ont touché 1477 adultes (614 hommes et 863 femmes) et 279 enfants (136 garçons et 143 filles) dans les villages.

Le thème animé sur la déclaration de Notsé a permis aux prêtres Vaudou de Tanou de Koutimé d’être informés sur les nouvelles dispositions prises par les autorités traditionnelles et religieuses pour faciliter la libération des enfants mis en couvent Vaudou. Ils ont été réceptifs aux messages et disponibles à coopérer. Un autre résultat de ces sensibilisations a été une augmentation des référencements de cas de violences faites aux enfants. Ainsi, 14 cas de violences ont été dénoncés et référés par les CLP. Il s’agit de :

02 cas de viol et attouchement sexuel sur des enfants de 6 et 7 ans à Agome Glozou ;
05 cas de mariage d’enfants déjoués ;
01 cas de grossesse précoce accompagné ;
04 mineurs mis en couvent vodou de à Atitogon et Tannou.
04 cas de Traite vers Côte d’Ivoire et Lagos à Momé-Wodjépé.

Tous ces enfants ont reçu l’assistance utile pour leur protection et la jouissance de leurs droits. Les unités de police et de gendarmerie de notre zone d’intervention aussi nous ont référé des cas d’enfants en difficulté ; et se rendent disponibles pour nous appuyer par leur intervention lors des séances de sensibilisation de masse dans les villages.

Activité 2 : Des leaders locaux de la communauté de Peulh à Anié sont formés sur la protection des droits de l’enfant avec un focus sur la scolarisation des enfants et la problématique du mariage précoce

Le BNCE-Togo dans la mise en œuvre de sa stratégie d’intervention qui consiste à développer des partenariats avec des organisations à base communautaires a approché une association de Peuhl dénommé DJAMWALI. Cette association basée à Anié exécute des projets de soutien aux filles et femmes à travers par les activités de sensibilisation sur les droits de la jeune fille, l’accès à l’éducation et l’autonomie financière de la jeune fille au sein des communautés peuhl, German, Haoussa et assimilés.

Le BNCE-Togo ne disposant pas d’intervenants dans cette localité a souhaite renforcer cette association en matière de prévention et protection des droits de l’enfant. Il faut préciser que le BNCE-Togo a souhaité travailler avec cette association pour la simple raison que les communautés Peuhl, German et Haoussa sont des communautés qui sont très fermées. Plusieurs enfants de ces communautés n’ont pas d’actes de naissance et ne sont pas scolarisés. Les filles quant à elles sont données très tôt en mariage sans une éducation scolaire et formation professionnelle.

Grâce à cette collaboration, nous avons réalisé une visite de sensibilisation dans une famille peuhl à Kamina Akébou sur le mariage des enfants et le droit à l’éducation et la formation professionnelle des filles. Cette action réalisée conjointement par le BNCE-Togo et l’association DJAMWALI a permis d’empêcher le mariage forcé d’une fille de 15 ans. Malgré l’échec de cette tentative, le père de la fille est resté intransigeant sur sa position selon laquelle il faut que sa fille se marie avant tout projet de formation professionnelle. En dépit de la résistance du père pour l’accès aux droits de sa fille, une aire nouvelle se pointe dans cette famille où les traditions coutumières doivent se tourner vers plus d’ouvertures, de souplesse et de respect des droits des enfants. Finalement la fille a été déplacée au Ghana par la famille, probablement afin d’avoir les mains libres pour la faire marier de nouveau.

Activité 3 : Organisation de séances de sensibilisations sur les VAES

Organisation de 25 séances de sensibilisation dans les écoles

Au Togo, la violence fait partie du quotidien de nombreux enfants. Pour éradiquer la violence à l’égard des enfants, Il est donc important de sensibiliser la population ainsi que les enfants afin que ces derniers soient eux-mêmes protecteurs de leurs pairs. Ces sensibilisations dans les écoles ont porté spécifiquement sur les Violences, abus et exploitations sexuelles. Au total 25 sensibilisations ont été réalisées dans 25 écoles :

04à Lomé au profit de 1319 élèves
et 21 sensibilisations dans la région Sud Est Maritime touchant au total 6080élèves (3618 garçons et 2462 filles).

Organisation de 07 séances sensibilisations dans les 2 centres d’éveil précoce du BNCE-Togo sur les VAES

Les sensibilisations ont été aussi réalisées dans nos 2 centres d’éveil précoce de Lomé et d’Avoutokpa qui accueillent les enfants des femmes portefaix et des enfants issus des milieux défavorisés. Ainsi 07 sensibilisations (04 au profit des enfants et 03 au profit des mères) ont été réalisées dans les 02 centres d’éveil précoce de Lomé et d’Avoutokpa avec les enfants et les mères.

Organisation de 28 séances de sensibilisations des communautés

Au niveau des communautés et avec la collaboration des CLP, au total 28 séances de sensibilisations de masse ont été réalisées dans 13 villages avec quelques fois l’appui de la gendarmerie. La gendarmerie participe aux activités de sensibilisation pour apporter un appui technique aux membres des CLP, selon leur domaine de compétences. Ces sensibilisations ont touchées 1477 adultes (614 hommes et 863 femmes) et 279 enfants (136 garçons et 143 filles) dans les villages.

Parmi les 28 séances, 18 séances de sensibilisation ont été organisées sur la traite des enfants et le mariage précoce des filles au profit de 131 personnes (37 Hommes, 49 Femmes, 20 enfants). Le respect des droits des enfants et l’existence de lois qui répriment les auteurs de violation grave de ces droits ont été exposés en vue d’inviter la population à un changement positif des comportements pour une meilleure protection des enfants.

Organisation de 02 séances de sensibilisation dans les maisons portefaix

La population portefaix est composée majoritairement de femmes et de jeunes filles originaires du milieu rural, en quête de mieux-être à Lomé. Elles vivent dans des maisons portefaix communément appelées « Agbanté Kpamé » où les conditions de vie sont très défavorables et précaires. Les femmes viennent souvent accompagnées de leurs enfants en bas âges (de 0 à 7 ans environ). Ces enfants sont exposés à des formes de maltraitance : égarement dû à la négligence des mères trop occupées par leur travail (le port des bagages), viol, vol, violences physiques, etc. Les femmes et les jeunes filles généralement analphabètes ne connaissent rien de leurs droits et de ceux de leurs enfants. Elles sont souvent exploitées par les responsables des maisons portefaix, seul endroit où elles peuvent trouver le logement moyennant un loyer journalier de 100 à 200 FCFA. Ces maisons sont des vieilles maisons en ruine avec des séparations en claies sans sanitaires ni eau potable. On y retrouve plus d’une centaine de femmes. Ces conditions très précaires rendent ces femmes et surtout ces jeunes filles et enfants vulnérables. Le BNCE-Togo mène dans ces maisons des activités avec ces femmes, les jeunes filles et les enfants ; c’est une cible prioritaire. L’une des activités réalisées dans les maisons portefaix a été les séances de sensibilisations sur les VAES. Ainsi 02 sensibilisations sur les VAES ont été menées au profit de 39 femmes portefaix dans 02 maisons Foyovo et kekekpame. Les types de violences vis-à-vis des enfants, les comportements à adopter pour protéger les enfants et les conseils à donner aux enfants par rapport à leur habillement sont des points qui ont été développés au cours de ces sensibilisations. Elles ont aussi été informées sur la procédure à adopter en cas d’abus sexuels sur les enfants. Nous avons insisté sur le signalement et leur avons recommandé de faire les dénonciations à la ligne ALLO 1011. Les portefaix ont été surpris de l’existence de certaines réalités sur les violences, toute fois, elles promettent d’être très vigilantes dans la surveillance de leurs enfants.

Les actions de sensibilisations permettent de mieux prévenir les abus sexuels et toutes les formes de violences à l’égard des enfants au sein à l’école et au sein des communautés en vue de créer un environnement bientraitant et protecteur pour les enfants.

AXE2 : PROTECTION DES ENFANTS A RISQUE ET VICTIMES DE MALTRAITANCE

Activité 1 : Assurer la prise en charge des 200 enfants identifiés (25 traite et mariage précoce) 75 Abus sexuels et 100 pour violence) (immédiate et à moyen terme) à travers la couverture des besoins vitaux et la mise en place d’un appui psychologique, juridique, psycho social (Appui holistique aux enfants victimes ou à risque)

Identification des enfants victimes ou a risque

La population portefaix est composée majoritairement de femmes et de jeunes filles originaires du milieu rural, en quête de mieux-être à Lomé. Elles vivent dans des maisons portefaix communément appelées « Agbanté Kpamé » où les conditions de vie sont très défavorables et précaires. Les femmes viennent souvent accompagnées de leurs enfants en bas âges (de 0 à 7 ans environ). Ces enfants sont exposés à des formes de maltraitance : égarement dû à la négligence des mères trop occupées par leur travail (le port des bagages), viol, vol, violences physiques, etc. Les femmes et les jeunes filles généralement analphabètes ne connaissent rien de leurs droits et de ceux de leurs enfants. Elles sont souvent exploitées par les responsables des maisons portefaix, seul endroit où elles peuvent trouver le logement moyennant un loyer journalier de 100 à 200 FCFA. Ces maisons sont des vieilles maisons en ruine avec des séparations en claies sans sanitaires ni eau potable. On y retrouve plus d’une centaine de femmes. Ces conditions très précaires rendent ces femmes et surtout ces jeunes filles et enfants vulnérables. Le BNCE-Togo mène dans ces maisons des activités avec ces femmes, les jeunes filles et les enfants ; c’est une cible prioritaire.

Ainsi le BNCE-Togo a créé 02 centres d’éveil précoce à Lomé et à Avoutokpa pour la protection des tous petits (2 à 5 ans). Il dispose également d’un centre de stabilisation l’accueil des jeunes filles retirées des maisons portefaix et celles victimes de violence pour une réhabilitation physique et psychologique avant leur réinsertion.

Pour l’identification des filles, l’une des activités du BNCE- Togo est la prospection dans les maisons portefaix. Cette activité permet d’entrer en contact avec les jeunes filles et de détecter parmi elles celles qui sont victimes de maltraitance ou risque de l’être.

Comme préalable à cette démarche, un comité interne du BNCE-Togo s’est réuni début 2015 pour définir les critères de vulnérabilité à utiliser pour l’identification des enfants victimes ou à risque de maltraitance Le BNCE-Togo dispose aujourd’hui d’une fiche d’évaluation du niveau de vulnérabilité des enfants.

Les prospections ont été réalisées dans les maisons et les marchés. Après l’observation des lieux, des contacts ont été pris avec les différents responsables des maisons et les personnes clés des marchés qui ont marqué leur adhésion pour la réalisation des activités socio-éducatives et des sensibilisations dans les maisons et les marchés. Malgré que cette activité soit un peu retardée à cause de période électorale au premier semestre nous avons pu mener certaines actions au profit des portefaix.

Au total 21 visites sont réalisées dans 10 lieux (maisons portefaix et marches) et ont pour objectifs :

présenter le BNCE-Togo et ses activités passées dans le milieu portefaix ; le projet actuels et ses activités au profit de la lutte contre les violences et l’exploitation sexuelle des enfants.
Identifier des enfants victimes de violence
Sensibiliser les portefaix sur la prévention et les conduites à tenir en cas d’abus.

Ces activités s’exécutent après les heures réglementaires de travail car la rencontre avec les portefaix n’est possible que le soir à leur retour à la maison après une journée de travail de port de bagages dans le marché. Ces visites dans les maisons (moevikpamé, keykeykpamé, aguidi, foyovo ; sotomare ; gervais kpamé) nous ont permis de renouer les liens avec les maisons portefaix et ses habitants. Le constat général dans toutes les maisons est la présence de nombreuses jeunes filles, la plupart sont des élèves venus pour les vacances pour travailler et avoir de quoi se payer les fournitures à la rentrée. La plupart sont là avec leur mère. On peut noter dans chaque maison la présence d’environ d’une quinzaine de filles âgées environ de 10 à 18 ans qui aujourd’hui sont retournées dans leur lieux d’origine pour la scolarisation. On a pu détecter 09 filles a risque dans les maisons portefaix qui ont été entretenues 03 parmi elles sont retournées en famille un suivi se fera pour évaluer leurs besoins pour un appui du BNCE-TG.

L’une des activités pour accueillir les filles est également le référencement des cas de violence des enfants par les structures partenaires du BNCE-Togo.

Le Centre de Réinsertion d’Observation de Protection des enfants en Situation Difficile (CROPESDI) qui est le dispositif national d’alerte et de protection des enfants, dispositif auquel s’intègre la ligne verte ALLO 1011 constitue un système intégré de protection des enfants victimes de maltraitance mis en place par l’Etat Togolais avec l’appui financier et technique de l’UNICEF, Plan International Togo et Terre des Hommes. Le centre reçoit tout enfant victime de maltraitance. Leur temps de séjour est de 72 heures. Le centre est en partenariat avec plusieurs organisations de protection des enfants. Etant un centre de transit, il travaille en étroite collaboration avec les structures de référencement dont le BNCE-Togo. Ainsi, le 12 novembre 2015, sur 27 filles togolaises victimes de traite rapatriées du Gabon (17 enfants) et du Nigéria (10 enfants) accueillies par le CROPESDI, 07 ont été référées au BNCE-Togo pour un accompagnement. Ce dernier a consisté à les accueillir au centre de stabilisation pour le prise en charge alimentaire, vestimentaire et médicale. Des enquêtes sociales ont été réalisées pour retrouver leurs parents en vue de leur réintégration familiale et leur réinsertion professionnelle.

Prise en charge des enfants victimes ou a risque

Au total pour cette année le BNCE –Togo a accompagné psycho socialement 151 enfants dont les âges varient de 6 à 20 ans. La eépartition des enfants est la suivante ;

62enfants à risque
et 89 victimes de violence (viol, exploitation sexuelle, mariage précoce, exploitation économique, négligence et traite).

Ces chiffres ne concernent que les trois projets à savoir :

Projet :« Prévention, prise en charge et réinsertion socio-éducative des enfants victimes de traite et mariage précoce et/ou forcé » : 41 enfants victimes de traite (08 garçons et 33 filles)
Projet « Halte à la violence contre les enfants au Togo » et Programme Abus sexuel : 110 enfants victimes de violences et d’abus sexuel toutes des filles

Tous ces enfants ont bénéficies des appuis du BNCE-Togo.

Parmi les filles, le centre de stabilisation qui a ouvert ses portes en Août 2015 a accueilli 26 filles (7 VAES, 16 traite, 1EPL/ECL) âgées entre 10 à 20 ans pour une réhabilitation physique et psychologique. Elles ont toutes été prises en charge sur le plan sanitaire, alimentaire, vestimentaire et psychosocial.

Recherche de famille

Au total 64 démarches de recherches de famille ont été réalisées pour la préparation à la réintégration familiale de 40 enfants victimes de traite.

Les parents de 38 enfants ont été rencontrés et entretenus. Ainsi 33 enfants ont été réinsérés dans le milieu de vie.

Suivis familiaux

Au total 171 suivis familiaux ont été fait pour 52 enfants (victimes de traite, mariage précoce, d’abus sexuel, d’exploitation sexuelle)

Etablissements des jugements supplétifs

Le BNCE –Togo a établi et retiré au courant de cette année 151 jugements supplétifs tenant lieu d’acte de naissance (10 adultes et 141 enfants). Il y a encore 33 demandes de Jugements supplétifs de naissance qui sont en attentes dont 15 introduites auprès de 06 tribunaux (Lomé, Agou, Notsé ; Atakpamé ; Aného et Vogan. Les différentes sensibilisations et causeries faites à l’égard des femmes sur les actes civiles ont permis d’enregistrer 25 demandes de nationalité pour 16 mères et 09 enfants de l’éveil précoce de Lomé

La petite enfance

Le projet « Enfant Trésors » qui est exécuté depuis trois ans permet de faire la protection des tous petits enfants en général laissés dans les maisons portefaix par leurs mères à Lomé et des enfants issus des milieux défavorisés en milieu rural à Avoutokpa. Les mères des enfants sont soit dans les marchés à Lomé faisant le travail portefaix ou au champ dans les villages à la recherche du pain quotidien. Ces enfants sont souvent victimes de toutes les formes de violences et ne jouissent pas souvent de leur droit à l’éducation

Pour pallier cette situation et restaurer les enfants dans leurs droits à l’éducation, à la santé et à la protection, le BNCE-Togo les accueille dans ses deux centres d’éveil de Lomé et d’Avoutokpa. Ces enfants dont l’âge varie entre 2 et 5 ans suivent diverses activités pédagogiques et ludiques. Ces activités sont préparées et exécutées avec eux par les éducatrices a travers les pédagogies de situation et Classique.

Les activités suivantes sont réalisées pour le compte des enfants et de leurs mères

Sensibilisation des mères pour l’inscription des enfants dans les centres à Lomé et à Avoutokpa

Au total 42 sensibilisations ont été réalisées pour permettre l’inscription des enfants dans les deux centres

A Lomé, 33 séances de sensibilisation ont été faites à l’endroit de 33 mères en vue de l’inscription de leurs enfants au cours primaire à la rentrée 2014-2015 et 03 séances de sensibilisations ont été faites dans les marches d’Atikpodji, d’Adawlato et d’Abatoir afin d’informer les parents à propos de la permanence.

A Avoutokpa, 9 séances de sensibilisations dans les 09 quartiers du village ont été réalisées. Toutes ces sensibilisations ont permis d’accueillir au total 153 enfants.

A Lomé, le centre DZIDUDU a accueilli 65 enfants dont 40 filles et 25 garçons (28 de janvier à juin et 37 nouveaux de septembre à décembre 2015).

A Avoutokpa 88 enfants dont 54 filles et 34 garçons parmi lesquels quarante deux (42) nouveaux inscrits et quarante-six (46) inscrits depuis l’année passée ont été enregistrés à la rentrée académique 2015-2016.

Préparations et planifications des activités pédagogiques par les pédagogies classiques et des situations au profit de 300 enfants accueillis aux centres d’éveil précoce du BNCE- Togo à Lomé et à Avoutokpa

Diverses activités pédagogiques et ludiques ont été préparées et exécutées avec les enfants. Au total 13 situations clés ont fait objet de planification d’activités.

A Lomé il y a eu 07 situations clefs pour le groupe mixte. En ce qui concerne les enfants identifiés pour l’accès au cours primaire, leurs activités ont été réalisées avec la pédagogie classique.

A Avoutokpa les activités pédagogiques ont été préparées et réalisées autour de 06 situations clés.

Exécution des activités et suivi des enfants pour la mise en pratique des instructions reçues aux centres (260 séances d’activité)

Au cours de cette année différentes situations clés se sont présentées selon les centres. Même si certaines situations sont communes aux centres, nous notons des situations spécifiques à chaque centre. Toutes ces situations ont fait objet d’activités diverses.

A Lomé :

Les situations clés suivants ont été abordées au des 2 centres d’éveil précoce:

Situation1 : Les enfants reviennent des fêtes de fin d’année.

L’objectif général de cette situation est d’amener les enfants à partager les moments de fête avec leurs camarades et ainsi développer leur expression.

Situation 2 : C’est la période du harmattan

Son objectif général : Amener les enfants et leurs mères à connaitre la saison d’ harmattan et à s’en protéger

Situation 3 : Les enfants ne connaissent pas la notion de temps

Objectif général : Amener les enfants à connaitre la notion de temps afin de pouvoir s’orienter

Situation 4 : Les enfantssont violents les uns à l’égard des autres

Objectif général : amener les enfants et leurs mères à cultiver l’esprit de non-violence et à résoudre de façon pacifique les conflits

Situation 5 : C’est la période des pluies

Objectif général : amener les enfants et leurs mères à mieux gérer la saison de pluies.

Situation 6 : c’est la période de la rentrée

Objectif général : amener les enfants à se familiariser avec le contre les éducatrices et leurs camarades

Situation 7 : Les enfants courent des risques d’accident

Objectif général : Amener les enfants à éviter les accidents et susciter l’esprit de surveillance chez les mères.

A Avoutokpa :

Situation 1 : C’est la rentrée

Objectif général : Amener les enfants à avoir confiance aux éducatrices et à se familiariser avec le centre.

Situation 2 : C’est la période du harmattan

Objectif général : Amener les enfants à comprendre que le harmattan est un vent sec et poussiéreux et leur faire connaitre les moyens de protection.

Situation 3: Les enfants ne distinguent pas les volailles des animaux à quatre pattes et ne connaissent pas l’importance de l’élevage de la poule et du coq.

Objectif général : Amener les enfants à distinguer les volailles des mammifères et à savoir l’importance de l’élevage de la poule et du coq.

Situation 4: c’est la saison des fruits

Objectif général : Amener les enfants à connaitre les fruits et à en faire un bon usage.

Situation 5 : L’hygiène corporelle

Objectif général : Amener les enfants à connaitre les différentes parties du corps humain et à acquérir l’habitude de les entretenir.

Situation 6 : La violence entre les enfants Objectif général : Amener les enfants à s’accepter et à éviter les violences

Le travail sur l’identification des situations clés, la déclinaison de ses objectifs et la planification des activités a permis à l’équipe des centres de l’éveil précoce de discuter et d’adopter des approches à utiliser avec les enfants pour une meilleure compréhension des activités par ces derniers et d’avoir un emploi du temps bien établi. Aussi l’élaboration des calendriers hebdomadaires et la répartition des rôles ont-elles été faites. Les activités exécutées et suivies par les éducatrices ont porte sur : Education Civique et Morale, l’éveil mathématique, l’éveil scientifique, la relecture, Expression langagière, littérature enfantine, Graphisme, l’éveil musical, le travail manuel, sante.

Préparation et réalisation d’activités extra scolaires (camp de vacances et fêtes de fin d’année) au profit des enfants des centres d’Avoutokpa et de Lomé

Pendant la période des vacances les centres de l’éveil précoce restent ouverts pour recevoir les enfants. Certaines activités ludiques et culturelles s’y déroulent pour ceux qui sont présents.

A Avoutokpa des activités de camp chantier se réalisent avec la participation des jeunes du village et de Lomé en association à des jeunes Strasbourgeois. Notons que pour cette année le camp n’a pas eu lieu.

A Lomé, au total 13 enfants ont fréquenté le centre dont 8 garçons et 5 filles. Les activités réalisées ont porté sur les jeux libres ; jeu de construction, de massacre, de poupées. En plus des jeux il y a eu des séances de lecture, de lecture d’images et des contes. Pour ceux qui revenaient des cours de vacance ; il y a eu le traitement des devoirs de maison sur le calcul et l’écriture. Au cours de la permanence nous avons réalisé aussi quelques écoutes aux mères d’enfants qui désirent inscrire leurs enfants au centre. Au total 3 écoutes ont été réalisées.

Organisation, préparation et supervision de la collation aux enfants avec la participation de leurs mères

Afin d’assurer une meilleure alimentation aux enfants, le BNCE-Togo apporte un appui nutritionnel aux enfants à travers la préparation et le service des collations. Au total il y a eu 235 séances (125 à Avoutokpa et 110 à Lomé) d’organisation, de préparation et de supervision de la collation. Il faut souligner que les séances d’organisation et de préparation se font chaque jour ouvrable, de lundi à vendredi, par l’une des éducatrices aidée des fois par les mères des enfants. Ces séances consistent en la cuisson des mets en fonction des menus déjà planifiés. Aussi la supervision se fait-elle par la personne ayant fait la cuisine et ses collègues : c’est le lieu d’apprendre aux enfants à bien se laver les deux mains, à s’asseoir correctement à table pour manger, à se souhaiter « bon appétit », à manger avec la main droite et à se laver les mains après avoir mangé. Cette séance se termine par la vaisselle faite par la personne chargée de la préparation et aidée parfois par les mères des enfants.

Ces repas constituent pour certains enfants en milieu rural, le seul bon repas qu’ils auront pour la matinée et ne mangeront que le soir au retour de leur mère des travaux champêtres. Le menu est souvent composée de : bouillie de tapioca au lait, de farine de soja au lait ou de riz au lait, de sorgho de mil intercédé de repas solides tels que le riz à la sauce de tomate ,de pates alimentaires et du haricot à la sauce de tomate, du couscous, de l’ igname accompagné d’œufs et du ragoût…

Comme résultat immédiat cela permet aux enfants de garder une bonne santé car la plupart de ces enfants sont en carence et malnutris.

Afin d’évaluer et avoir les effets de la collation sur les enfants ; à Lomé, une première séance de prise de poids a été réalisée par l’assistante médicale du BNCE-Togo, suivi d’une seconde puis d’une troisième. Ces pesées nous ont permis de faire une comparaison entre le poids des enfants à l’arrivée au centre et à la fin de l’année.

Voici le résultat : sur 87 enfants pesés ; 61 enfants soit 70 % ont pris du poids.

Poids 0.5kg 1kg 1,5 kg 2kg 3kg Total
Enfants 8 25 2 22 1 61

N.B un seul enfant n’a pas gagné de poids car il était tombé malade au cours du mois

A Avoutokpa la pesée réalisée seulement une fois n’a pas permis de véritablement obtenir un résultat. Elle sera mieux réalisée au cours de la prochaine année.

Soins de santé primaires aux enfants et leurs mères incluant la vaccination et le déparasitage systématique

L’accès aux structures sanitaires est souvent onéreux pour les enfants, les jeunes filles et les femmes portefaix et induit bien souvent le refus d’aller en consultation. Des cas de décès sont fréquents dans les maisons portefaix et, ce qui justifient les prestations offertes par le BNCE- Togo dans le cadre d’une infirmerie appuyée par les sœurs franciscaines. Des actions sont prévues pour les sensibiliser et les inciter à se faire consulter et faire consulter leurs enfants.

Pour cette année, 39 enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite et la méningite à Avoutokpa par l’assistante médicale. Un carnet de santé a été remis à chacun des enfants vaccinés. Notons qu’il y a eu la réticence et la peur au niveau de certains enfants qui ont beaucoup pleuré et crié malgré la préparation psychologique et la simulation qui leur ont été faites la veille de l’activité.

A Lomé 20 enfants sont tombés malades au centre et ont été référés à la sœur assistante médicale au sein du BNCE. Les maladies pour lesquelles ils ont été traités sont les suivantes : la toux, maux de ventre, fièvre, abcès, teigne, vers, mycose et pansement des plaies. Du retour des fêtes tous les enfants ont souffert de maux de ventre ce qui a amener l’assistante du BNCE à les soumettre à la cure de Bactrim. Le résultat a été probant. Un déparasitage systématique a été fait pour 64 enfants suivi d’une vaccination contre la rougeole et la méningite pour 49 enfants pour prévenir ces maladies.

Identification de 300 enfants sortis de l’éveil et autres enfants en milieux portefaix pour leur inscription au cours primaire

Pour cette année au total 65 enfants ont été identifiés pour l’accès au cours primaire (41 à Lomé et 24 à Avoutokpa). A Lomé en moyenne 35 enfants (17 filles et 18 garçons) ont suivi régulièrement les activités. A Avoutokpa , les 24 enfants dont 14 filles et 10 garçons ont suivis les activités. Ce sont :

En graphisme ils ont appris à écrire les lettres « o, i, a, u, t, » suivi du chiffre « 1, 2,3 »
En pré – lecture, les enfants ont appris à lire les lettres « o, i, a, u, e et t » et les chiffres « 1 2, 3 ».
En pré-mathématiques, ils ont appris le comptage de «1 à 7 », les couleurs (verte, rouge, blanche, jaune et bleue). Ensuite ils ont appris comment entourer les objets de même nature, comment associer les chiffres aux objets. Ils ont aussi appris la notion de dehors, dedans, en haut, en bas, devant, derrière, ouvert, fermé, grand et petit.

La plupart des enfants réussissent tant que mal ces activités et sont aidées par les éducatrices. La réussite de ces activités constitue une plus-value c’est à dire des aptitudes données à nos enfants afin de leur permettre de bien commencer le CP1 et aussi d’avoir de l’avance sur ceux qui viennent directement de la maison.

Evaluations des enfants identifiés

A Avoutokpa, les24 enfants dont 14 filles et 10 garçons identifiés pour l’accès au Cours Primaire Première Année (CP1) pour le compte de l’année scolaire 2015 ont été évalués tout le mois de juin 2015. Les activités ont été faites en 2 temps : d’abord la phase orale au cours de laquelle les questions posées étaient relatives à l’hygiène corporelle, l’hygiène environnemental, les notions de couleur et de grandeur, les expressions de demande de permission (quand ils doivent aller se mettre à l’aise), le dénombrement de 0 à 8 et l’exécution d’un chant ou d’une récitation. Ensuite, la phase écrite a porté sur l’écriture des lettres i, o et a, la reconnaissance de ces différentes lettres dans un mot, la reconnaissance des prénoms, le coloriage d’une mangue mûre.

Résultats obtenus

Sur les 24 enfants qui ont été évalués, 21 ont eu la moyenne, l’échec des 2 filles et 1 garçon s’expliquant par leur irrégularité. La 1ère est une fille et l’on dénombre 2 filles dans les cinq premiers.

A Lomé :

L’évaluation a été faite pour tester le niveau de connaissance des enfants. Sur les 35 enfants ayant suivi les activités, 30 enfants ont pu être évalué dont 15 filles et 15 garçons. Le premier de la classe a une moyenne de 9.55/10 et la dernière une moyenne de 6.77/10. Au vue de ce résultat, nous pensons que les enfants ont bien travaillé. Quant aux 05 enfants absents, les enquêtes ont montré qu’ils ont changé de domiciles en raison de difficultés familiales.

Pour l’année académique 2015-2016, 20 enfants sont déjà identifiés portant le nombre total de ces enfants à 53 dont 25 filles et 28 garçons pour toute l’année 2015. Leurs activités n’ont pas encore commencé, elles débuteront en janvier 2016.

Distribution des fournitures scolaires

En vue de permettre aux enfants sortis de l’éveil précoce et d’autres enfants identifiés pour le cours primaire de bien débuter la rentrée des kits de fournitures ont été distribués.

Ainsi 41 enfants (24 à Avoutokpa et 17 à Lomé) victimes et a risque de violence (maltraitance physique, orphelin…) ont reçu des kits scolaires .

Causeries éducatives aux mères

Pour renforcer la capacité des parents et leur participation dans l’encadrement de leurs enfants et la promotion de leurs droits 07 Séances de causeries ont été organisées à l’intention des mères au cours de cette année 2015 au centre Dzidudu de Lomé.

Ces séances ont connu la participation moyenne de 30 participants (27femmes et 03 hommes) Cette activité a été réalisée par l’assistance juridique du BNCE en collaboration avec la responsable du centre. Les thèmes développés sont les suivants :

L’importance de l’acte de naissance-
droits et devoirs des enfants et le mariage.

Cependant, ces causeries ont connu une baisse en effectif des femmes et une démotivation Selon un sondage fait auprès des femmes les raisons de cette situation sont entre autre le problème d’argent et l’oublie de la part des femmes. Pour palier a ce problème une réunion a été organisé a la rentre afin de voir de façon participative comment améliorer leur participation aux causeries de dimanche .Comme solution les femmes ont propose de ramener ces causeries de dimanche au vendredi après-midi. C’est ce calendrier que nous avons commencé par suivre depuis cette rentrée .Le résultat obtenu est satisfaisant car l’effectif moyen a augmenté et est de 44 femmes. Mais nous pouvons signaler en passant que les préparatifs et les répétitions pour la fête du 31 mai 2015 ont beaucoup pris la place de causeries car beaucoup de femme sont partie au village au mois d’Avril moment où les répétitions devraient se faire ; c’est ce qui explique le nombre réduit des causeries.

A Avoutokpa

Au total 04 séances de causeries ont porte sur les thèmes suivants :

La valeur de la participation des parents
L’hygiène corporelle
La protection des enfants contre les violences sexuelles qui sont faites à leur endroit
Identification des thèmes des prochaines causeries

Autres activités

Journée du 20 novembre 2015

A l’occasion de la journée du 20 novembre, journée des Nations pour les droits de l’enfant, une séance d’activité de dessin a été organisée avec les enfants de l’éveil précoce de Lomé en partenariat avec AMNESTY INTERNATIONAL

L’objectif était d’amener les enfants à exprimer la notion de maltraitance à travers des dessins. Comme résultat ; tous les 22 enfants identifies pour l’accès au cours primaires, ayant participé à l’activité ont tous fait des dessins. Seulement les interprétations ont été un peu difficiles.

31 MAI 2015 JOURNEE DES PORTEFAIX

Le Bureau National Catholique de l’Enfance du Togo(BNCE-Togo), dans son engagement de valoriser les femmes portefaix et d’améliorer leurs conditions de vie, a initié UNE JOURNEE DES PORTEFAIX le 31 Mai. L’organisation de la journée portefaix. Cette année la journée est à sa 3èm édition et a été célébrée le samedi 30 Mai 2015 dans l’enceinte de l’ancien Bon Secours au quartier Attikpodji.

Prévue pour commencer à 8h30, les festivités ont commencé avec un retard d’une heure. Avec l’appui cette année du groupe des portefaix hommes d’abattoir, le défilé a drainé une centaine (90 femmes et 10 hommes) de portefaix dans les marchés : Attikpodji, Abattoir, Adawlato, Lagos kpanou avec le thème: LES PORTEFAIX ONT AUSSI DES DROITS ET DE LA DIGNITE. L’objectif de ce défilé est de montrer aux yeux des commerçants et toute personne que les portefaix sont organisés et que désormais peuvent défendre leurs droits. C’est ainsi qu’au cours du défile elles chantaient et prononçaient le slogan suivant ; J’AI AUSSI DES DROITS ET DE LA DIGNITE, CHANGE TON REGARD SUR MOI. A leur arrivée au point de chute dans l’enceinte de BON SECOURS où étaient déjà installés les invités entre autre Kékéli, Marem, Centre social Adjangbakome qui sont des partenaires avec qui nous travaillons; les femmes ont présenté au public qui s’est déplacé un sketch qui retrace un peu certaines difficultés auxquelles elles sont confrontées dans le marché. En effet, certains acheteurs qui font trainer les portefaix derrière elles pendant toute la journée pour ne payer qu’une modique somme ce qui traduit leur manque de respect à ces femmes portefaix qui ont aussi une dignité comme tout être humain. La présentation de ce sketch a donné lieu à un débat qui a permis de sensibiliser l’ensemble des portefaix sur la nécessité pour eux d’être unis pour défendre leurs droits.

Malheureusement on déplore l’absence de Mme la Directrice de l’EPAM qui est un partenaire privilégié des femmes et qui est en quelque sorte l’intermédiaire entre l’Etat et ces femmes. Après la prise des photos, le cocktail et le retrait des invités, la fête s’est poursuivie avec les danses folkloriques qui constituent pour ces femmes un moyen de distraction et de réjouissance. Ensuite est venue le moment du déjeuner lors duquel tous les portefaix ont eu droit à un plat de riz à la sauce de tomate, une bouteille d’eau et une cannette. Les festivités ont pris fin vers 16 heures avec une kermesse qui a permis aux participants de partir avec des lots, histoire de récupérer la journée perdue. Cette 3èm édition de la fête est une réussite en ce sens qu’il a permis d’intégrer les hommes portefaix au groupe des femmes. Cela permet d’affirmer que nous tendons vers l’attente des résultats celui de réunir tous.

AXE III RENFORCEMENT DE LA SYNERGIE D’ACTIONS ET DES CAPACITES DES ACTEURS :

Activité 1 : Réalisation d’une enquête sur la typologie de violences faites à l’égard des enfants

L’enquête sur la typologie des violences à l’ égard des enfants réalisée du 16 au 20 novembre 2015 et visait à :

Répertorier les différents types de violences à l’endroit des enfants au sein de trois (3) localités
Echanger avec les communautés sur une stratégie d’action commune et participative pour la résolution
Elaborer un document de typologie de ces violences et une stratégie d’actions

L’équipe du BNCE-Togo repartie en trois (3) groupes correspondant aux trois localités visés par l’enquête notamment la région Sud est maritime, Atakpamé et Lomé- Commune ont en une semaine sillonné les rues, les quartiers, les centres de protection des enfants… pour recueillir de façon quantitative et qualitative des données concernant les violences. Au cours de cette enquête 259 questionnaires ont été administrés sur 262. L’échantillon est composé de : enfants, parents, éducateurs, membres des CVD (Comite Villageois de Développement), CDQ (Comite de Développement de Quartier), CLP (Comite Locaux de Protection), représentants des Organisations de protection de l’enfant, des OPJ, SAP, des responsables de centre d’accueil et des institutions Etatiques (Direction Préfectorale ou Régionale de l’action sociale). La répartition des enquêtés figure dans le tableau ci-dessous :

Cibles Régions TOTAL
Maritime Lomé Plateaux
Parents 20 21 10 51
Educateurs 5 15 10 30
Enfants 35 45 20 100
OPJ/SAP 10 10 5 25
OSC/CA/IE 6 17 10 33
CVD/CDQ/CLP 15 3 2 20
TOTAL 91 111 57 259

Activité 2 : Organisation de 2 formations spécialisées sur la protection et la prise en charge des enfants à risque ou victimes de violences et sur la bientraitance au sein des institutions de protection de l’enfance et des écoles

Formation du personnel des institutions de protection de l’enfance sur la Politique de Protection de l’enfant

Les cas de maltraitance des enfants, même au sein des structures en charge de leur protection sont fréquents. La violence peut être opérée tant par le personnel, que par des tiers ou les enfants eux-mêmes. Pour assurer l’évolution des enfants pris en charge dans les institutions et réduire les risques de violence à néant, le Bice en partenariat avec le BNCE-Togo et dans le cadre dudit programme, a organisé un atelier de formation de deux jours sur la PPE de 45 personnels venant de 15 organisations de protection des enfants ou centres d’accueil pour enfants à raison de 3 personnes par institution :

1 personne décisionnaire
1 personne spécialisée sur la prise en charge des enfants victimes
1 personne choisie par les enfants de chaque centre, pour les représenter (peu importe son statut au sein de la structure)

Les 28 et 29 Octobre 2015 étaient présentes à la formation les institutions suivantes: Centre KEKELI, Centre de Réinsertion d’Observation et de Protection des Enfants en Situation Difficile (CROPESDI), Espace Fraternité, ANGE, MAREM, centre CASA, Centre d’Observation et de Réinsertion Sociale des Jeunes en Difficultés de Cacaveli, WAO Afrique, JATO, foyer maison de JEPHTE, pouponnière, centre renaissance, la Brigade pour mineurs (BPM), les centres d’éveil précoce et de stabilisation du BNCE-Togo.

Cet atelier de formation de manière générale a eu pour objectif de renforcer les capacités des professionnels de l’enfance en matière de protection des enfants dans les institutions et à les amener à se doter d’une politique de protection au sein de leurs organisations afin d’assurer l’évolution des enfants pris en charge dans un environnement où le risque d’abus est réduit à néant.

De manière spécifique, il s’agit de :

Donner aux professionnels de protection de l’enfance des éléments de base constitutifs d’une politique interne de protection de l’enfance (PPE) ;
impulser l’élaboration d’une politique interne de protection de l’enfance au sein de chacune des institutions participantes, adaptée à leurs besoins et mettre en place des outils pertinents de prévention et de prise en charge ;
développer un réseau des professionnels.

Cet atelier a permis aux participants de connaitre les éléments de base pour élaborer une Politique de protection de l’Enfant au sein de leurs institutions. Il vient donc renforcer les acquis de la précédente formation en apportant encore un plus aux personnels des institutions de protection de l’enfance pour un environnement bientraitant des enfants.

Les modules qui ont été animés ont porté sur : Les Acteurs de la Politique de protection de l’enfance (PPE).Les Lignes directrices de la PPE. Opportunités et défis de la formation PPE pour les organisations de protection de l’enfant animés par la chargée de Programme du Bice pour l’Afrique Marie-Laure JOLIVEAU. Le module sur les conséquences de la maltraitance institutionnel et l’accompagnement psychologique et thérapeutique fut développé par le docteur psychologue Michel TOUSSO. Le cadre juridique national de prévention et de protection fut développé par HOTOWOSSI Martin.

Atelier de renforcement des capacités des enseignants du cours primaire de l’inspection Lomé Ouest

Préparation de l’atelier:

En prélude à l’organisation de la formation des enseignants, des rencontres préparatoires ont été organisées avec les enseignants et l’Inspection de l’enseignement primaire Lomé Ouest. Ainsi au total 7 réunions ont été organisées par le BNCE-Togo :

Les 18 et 25 février 2015 : deux (2) réunions de prise de contact avec le secrétaire principal et l’inspectrice académique de Lomé Ouest en vue d’identifier les établissements scolaires dont les enseignants et les élèves pourraient prendre part à la formation.

Les 4, 11, 18, 25 mars et 1er avril 2015 : cinq (5) réunions dont trois (3) avec le responsable des syndicats des enseignants et deux (2) avec les enseignants et directeurs des écoles primaires de Lomé Ouest. La première réunion a permis de leur présenter les objectifs de la formation et de recueillir leurs attentes et préoccupations à prendre en compte dans l’élaboration des modules. La seconde a servi au recensement des différentes formes de violences faites aux enfants en milieu scolaire. Ce travail a permis d’élaborer les divers modules pour la formation.

Le Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire (MEPS) en partenariat avec l’UNICEF a pris l’initiative d’harmoniser et de capitaliser les différents modules de formation sur la prévention de la violence faite aux enfants, élaborés par les différentes institutions/ONG de protection des enfants et à destination des enseignants.

Un atelier a été organisé à Kpalimé (localité située à 120 km à l’Ouest de Lomé) du 22 au 27 juin 2015 à cet effet. Cette rencontre a réuni le personnel des institutions de protection de l’enfant qui disposent de modules de formation des enseignants, le personnel du Ministère de l’éducation (cabinet et inspecteurs de l’éducation) et le staff du département Education de l’Unicef. La pertinence de chaque module a été analysée ainsi que leurs points communs et divergents afin de rassembler de façon logique ces différents modules. Après ce travail d’analyse les participants ont conçu un canevas pour le nouveau manuel de formation des enseignants sur la violence faite aux enfants en milieu scolaire.

Le BNCE-Togo a contribué à cet atelier d’harmonisation en intégrant son module de formation fraîchement élaboré au nouveau manuel de formation. Suite à ces six jours, un atelier final de validation du manuel de formation des enseignants intitulé : « Protection des enfants contre les violences en milieu scolaire » a été organisé à Lomé.

Le Togo dispose désormais d’un outil de formation des enseignants sur la violence en milieu scolaire, réalisé avec la contribution de la société civile et en particulier celle du BNCE-Togo. Le BNCE-Togo s’est servi de ce manuel pour sa formation avec les enseignants.

Déroulement de l’atelier :

Cet atelier qui s’est déroulé à l’Ecole Primaire Catholique D’Adidogome a eu pour objectif : renforcer les capacités des enseignants en matière de détection des enfants victimes de violence ou en situation de risque et à promouvoir les pratiques alternatives a la violence au sein des établissements scolaires pour un environnement bientraitant. Et plus spécifiquement :

Améliorer les connaissances de 60 enseignants du préscolaire et du primaire de Lomé Ouest sur les causes et les conséquences des violences en milieu scolaire
Outiller soixante (60) enseignants des écoles de l’inspection des enseignements préscolaire et primaire de Lomé-Ouest sur les méthodes alternatives aux violences éducatives
Faire de ces écoles des milieux d’éducation sans violence.

Les bénéficiaires sont composés des directeurs, des adjoints au directeur et d’enseignants qui sont venus des écoles de l’inspection de Lomé Ouest

Les différents modules ont porte sur :

Généralités sur le milieu scolaire et la violence par SEGLA Alda chargée de Programme du BNCE-Togo
Cadre juridique, réglementaire et institutionnelle par KAFECHINA Hombe Coordonateur des Programmes du BNCE-Togo
Violence -handicap et Genre par AKAKPO Alphonse le Directeur Executif du BNCE-Togo
Importance de l’éducation, les acteurs et leurs responsabilités par Mme BABA IHOU Inspectrice du premier degres Lome Ouest
Education et fondement de la discipline positive par Mme ADETOU Tokpa conseillere pedagogique
Mesures alternatives aux methodes violentes d’éducation et quelques outils de prevention par Mr KANITOM Secretaire general de l’inspection Lome –Ouest.

Cette formation realisèe le 12, 13 et 14 Novembre 2015 a été tres participative. C’etait un atelier fait d’exposés actifs et participatifs, de débats, des réflexions sur des cas pratiques, de travaux en carrefour et discussions en groupes, de partage d’expériences. Il a permis aux enseignants d’identifier et de prendre conscience des différents types de violences éducatives que subissent les élèves et leurs conséquences. Egalement ils ont acquis des connaissances sur

les méthodes d’éducation sans violence, en vue d’une meilleure efficacité et d’une plus grande portée de l’action éducative.

Les participants ont révélé lors de l’évaluation finale l’insuffisance du nombre de jours consacrés à la formation vu l’importance que revêt ce thème. Ils ont souhaité que les prochaines formations durent 5 jours au lieu de 03 jours. Ils ont également suggéré que cette formation soit élargie à d’autres enseignants.

Suivi de la formation :

Ces suivis ont pour objectif de vérifier si les modules ont été restitués aux membres de l’équipe des enseignants qui n’ont pas pu participer à la formation. Ils ont permis de mesurer l’application des acquis de la formation par les enseignants au sein de leurs classes

Un suivi de cette formation a été effectué 03 semaines après dans 04 écoles : Ecole Primaire Publique (EPP) Awatame, EPP Amandahome, Ecole Primaire Laïque (EPL) Son et Lumière et EPL Le Semeur Divin. Nous pouvons noter déjà que les enseignants qui ont participé à la formation ont restitué aux autres ce qu’ils ont appris. Nous avons aussi constaté l’application de certaines méthodes d’enseignement non violent appris à la formation. Des bâtons qui servaient à exercer des sévices corporelles sur les élèves dans les classes ont été ramassés par les directeurs d’école. Une classe applique la méthode du code de discipline positive. Cette méthode qui consiste à diviser les élèves en groupe selon des couleurs et chaque groupe est responsable d’une partie de la classe ou de la cours de l’école. A chaque groupe des taches sont confiées pour la discipline et le travail en classe. Il leur a été confié également une liste des erreurs des élèves à laquelle les enseignants devront trouver des mesures ou des sanctions positives. Si l’application de ces méthodes devient effective dans ces écoles ils seront alors des exemples réels de la non violence dans les écoles.

Organisation de réunions et de séances de sensibilisation par les cadres de concertation

Création d’un comité multisectoriel

Cloisonner les professionnels dans leur domaine de compétence, sans les relier entre eux, ne permet pas un suivi efficace des situations individuelles d’où l’idée de la création d’un réseau multisectoriel à la fin de la formation sur la Politique de Protection des Enfants (PPE). Mais le BNCE-Togo étant membre de plusieurs réseaux, il n’est plus nécessaire de créer un nouveau réseau au risque de créer des doublons. A partir de cette analyse il a été préférable de créer un comité multisectoriel en lieu et place d’un réseau. Ce comité aura pour mission d’assurer la prise en charge holistique des enfants victimes d’abus sexuel et sera formé de certaines institutions membres des deux réseaux qui rassemblent des organisations de protection de l’enfant. Il s’agit du Réseau des Organisations de lutte contre la Maltraitance, Abus et Exploitatios Sexuelle des Enfants (ROMAESE) et du Réseau des Structures d’Accueil d’Enfants Vulnérables (RESAEV).

Une première réunion a permis de discuter avec les présidents de ces deux réseaux pour leur expliquer l’objectif de ce comité et d’obtenir leur aval. Quelques institutions membres furent choisies pour la création du comité multisectoriel. Le processus est en cours et le comité multisectoriel sera bientôt mis sur pied et fonctionnel.

Echange d’expérience interrégionale :

L’échange d’expérience interrégional qui a eu lieu à Paris du 17 au 24 Mai 2015 et a rassemblé différentes organisations membres du réseau BICE venant de :

L’Amérique Latine
L’Europe de l’Est
Et de l’Afrique

Ce fut une semaine de partage, de discussions sur des différentes pratiques. Ce fut également des moments de renforcement des capacités des membres du réseau Bice sur :

la résilience animée par Stefan VANISTENDAEL ;
la PPEB AVEC Anne- Laurence LACROIX ;
le plaidoyer international par Yao AGBETSE.

Les discussions par zones avec les responsables de chaque continent nous ont permis de mieux comprendre le Programme Abus sexuel.

Le congrès intitulé « L’abus sexuel des enfants a eu lieu le 20 Mai 2015 au Collège des Bernardins avec une participation de plus de deux cent personnes dont certains membres du gouvernement français. Les débats très enrichissants ont permis à chaque présentateur de bonnes pratiques de mieux s’expliquer et de faire découvrir le travail que chaque organisation réalise pour le bien-être des enfants. Les différentes tables rondes ont porté sur les thèmes suivants :

Vers une approche holistique dans la considération de l’abus sexuel des enfants ;
Bonnes pratiques dans le cadre de l’accompagnement des enfants victimes d’abus sexuel ;
Prévention et détection de cas d’abus sexuel sur internet.

Le Togo pour sa part a eu à présenter au niveau de la table ronde portant sur les bonnes pratiques dans le cadre de l’accompagnement des enfants victimes d’abus sexuel. Le thème de notre présentation est les mécanismes communautaires de protection des enfants contre les abus sexuels : le cas de Comités Locaux de protection (CLP) dans les zones d’intervention du BNCE-Togo.

La visite de toute l’équipe à Orléans pour découvrir le système de prise en charge des cas d’abus sexuel a été une expérience exceptionnelle. Il est important d’être une équipe multisectorielle (psychologue, assistante sociale, juriste, policier…) maitrisant le processus de prise en charge des enfants victimes d’abus, d’être soudée et rapide. Cette unité de prise en charge des enfants victimes d’abus sexuel constitue un exemple.

Le BNCE-Togo représentant l’Afrique a également participé à une émission sur Radio Notre Dame en compagnie de la Secrétaire Générale du BICE et une facilitatrice spécialiste en résilience sur le thème : l’abus sexuel des enfants (mécanisme de protection et résilience). L’échange d’expérience interrégional a vu ses objectifs a atteints.

Formation des ONG partenaires en matière de plaidoyer

Cette formation a été réalisée le 21 Mai 2015 après le congrès à Paris. Animée par Yao AGBETSE chargé de Plaidoyer du BICE, elle a porté sur les questions préalables à se poser avant de faire un plaidoyer. On peut noter entre autres :

Qu’est-ce que nous voulons ? pourquoi ? Comment ?
Qu’est-ce que nous avons et de quoi avons-nous besoin ?

Les capacités des membres représentants des organisations ont été aussi renforcées sur la technique d’élaboration des rapports alternatifs soumis au Comité des droits de l’enfant (CRC) des Nations Unies ; les méthodes de suivi de mise en œuvre des recommandations internationales adoptées tant par le CRC que par d’autres mécanismes pertinents (par exemple, Rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’homme) ; participation aux consultations nationales organisées par le gouvernement, etc.

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Axe IV : DEVELOPPEMENT D’UN POLE MEDIATIQUE DE PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE

Activité 1 : Atelier de renforcement des capacités de 17 journalistes sur la gestion et le traitement de l’information concernant les enfants victimes

Le sensationnel, la diffusion de vidéo d’enfants victimes ou auteurs à visage découvert, l’absence d’anonymat constituent des atteintes aux droits de l’enfant (droit à l’image et protection de sa vie privée), commises par des journalistes lors des émissions touchant les enfants.

Dans le souci d’amener les journalistes à produire des émissions d’information et de sensibilisation de qualité sur la thématique de la prévention de la violence et de les inciter à travailler en réseau, une formation des représentants de médias a été réalisée au siège du BNCE-Togo les 27 et 28 mai 2015. Avec pour thème « l’existence des lois protégeant les enfants victimes de violence, la gestion et le traitement de l’information », elle a permis de rassembler 13 journalistes. Il s’agit de journalistes de radio, venant de Lomé et des villes de l’intérieur du pays (Notsé, Kpalimé, Afagnan, Aného et Vogan).

Cette session de formation a visé à :

Renforcer les capacités des journalistes sur les lois de protection de l’enfance ;
Informer les journalistes surles différentes formes de violence à l’égard des enfants et les sanctions encourues par les auteurs de ces actes ;
Renforcer les capacités et les compétences des journalistes sur la gestion et le traitement des informations concernant la maltraitance des enfants ;
Amener les journalistes à produire des émissions interactives et participatives sur la maltraitance des enfants et les conséquences pour les enfants, en vue d’éduquer et de sensibiliser la population à la culture de la bientraitance à l’égard des enfants ;
Inciter les journalistes à travailler en réseau autour de la thématique de la maltraitance des enfants.

Ainsi pour atteindre ces objectifs les modules suivants ont été réalisés :

Cadre légal de la protection de l’enfance, présenté AMEDEGNATO Kafui et AKAKPO Kafui ;
Droits et devoirs de l’enfant, présenté par AMEDEGNATO Kafui et AKAKPO Kafui ;
Causes et conséquences des violences faites aux enfants et les lois encourues par les auteurs », présenté par EDEH Emile ;
Règles éthiques des médias pour la protection des enfants victimes de violence », présenté par AKAKPO Alphonse ;
Gestion et traitement des informations », présenté par AKAKPO Alphonse
Promotion de la bientraitance », présenté par AKAKPO Alphonse. Ce module de formation a été préparé à partir du guide intitulé « Promouvoir la bientraitance» du Bice.

Ces modules ont interpellé les professionnels des médias afin de réfléchir sur l’impact de leurs émissions et de leurs écrits sur la population en général et sur les enfants en particulier. Ils ont aussi été interpellés sur les horaires auxquels passent certains programmes télévisés préjudiciables au développement harmonieux et à l’épanouissement de l’enfant. Les médias doivent œuvrer au respect et à la protection des droits de l’enfant et doivent traiter les informations qui s’y rapportent avec un soin extrême. Ainsi l’intérêt supérieur de l’enfant doit prévaloir sur toutes autres considérations dans les productions de l’information des médias. Les journalistes doivent éviter de porter atteinte à la dignité de l’enfant. Cette activité vient également consolider le partenariat entre les médias et le BNCE-Togo.

Activité 2 : Campagne de sensibilisation sur les médias

Au cours de cette année 17 émissions télévisées et radiophoniques ont été réalisées dans le but de mieux sensibiliser la population à Lomé comme en milieu rural sur :

les droits de l’enfant en général ;,
la responsabilité des parents ;
les violences faites aux enfants et les sanctions encourues par les auteurs.

Ces émissions sont exécutées en langue locale et en français par le personnel du BNCE-Togo et des intervenants externes spécialisés selon les thèmes. La qualité des émissions portant sur la maltraitance des enfants s’est améliorée depuis la formation des journalistes. Certaines émissions ont ainsi été réalisées à l’initiative de journalistes ayant été formés par le BNCE-Togo. Ces médias consacrent de plus en plus de plages horaires aux émissions portant sur les droits de l’enfant en général et sur la violence faite aux enfants en particulier.

La Journée de l’enfant africain, qui était consacrée, ce 16 juin 2015, au mariage et aux grossesses précoces a fait l’objet de plusieurs émissions radiophoniques et télévisées. Le BNCE-Togo a animé 4 émissions (1 télévisée et 3 radiophoniques dont 2 en milieu rural) dans le cadre de la commémoration de cette journée. Par ailleurs, le BNCE-Togo a été invité au lancement de cette journée par le Ministère de l’Action de la Promotion de la Femme et l’Alphabétisation

Evaluation des résultats

Tableau synthétique de réalisation des activités selon les axes du programme

Activités prévues Activités réalisées Taux de réalisation Résultats obtenus
Axe I : PREVENTION ET PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE ET DU GENRE
Les capacités des acteurs locaux sont renforcées en matière de protection des droits de l’enfant sur la base des bonnes pratiques communautaires 14 ont été accompagnés dans leurs plans d’action relatifs à la prévention et protection des enfants dans leur localité 93,3% 14 CLP ont été appuyés au lieu de 15. Cet appui du BNCE-Togo a permis l’élaboration et réalisation des plans d’actions et
Des leaders locaux de la communauté de Peulh à Anié sont formés sur la protection des droits de l’enfant avec un focus sur la scolarisation des enfants et la problématique du mariage précoce Activité pas réalisée faute de financement
Sensibiliser 15 écoles primaires et collèges, 5 institutions de protection de l’enfance sur la prévention et les conduites à tenir en cas d’abus sexuels. 25 sensibilisations sur les VAES dans les écoles et sensibilisation dans 02 centres de protection des enfants 135% les sensibilisations ont pas été fait 02 institutions mais on a couvert plus d’écoles que prévues 7399 élèves ont été touchés
2.2 Sensibilisation des communautés, parents et enfants sur la violence 57 sensibilisations auprès des enfants et dans les communautés Les sensibilisations ont suscité de nouvelles dynamiques de référencement des cas de violence faites aux enfants dans les 15 communautés touchées.

Axe II : PROTECTION DES ENFANTS A RISQUE ET VICTIMES DE MALTRAITANCE
Assurer la prise en charge des 200 enfants identifiés (25 traite et mariage précoce) 75 Abus sexuels et 100 pour violence) (immédiate et à moyen terme) à travers la couverture des besoins vitaux et la mise en place d’un appui psychologique, juridique, psycho social Prise en charge holistique de 151 enfants victimes de violence victimes de traite et de mariage précoce/forcé 75,5% L’appui holistique a été fait à différents niveau (alimentaire, vestimentaire médical, hebergement, professionnel, scolaire…) afin ces enfants victimes de violence prises en charges puissent jouir de leur droit.
Sensibilisation des mères pour l’inscription des enfants dans les centres à Lomé et à Avoutokpa 42 séances de sensibilisation des mères afin d’inscrire leurs enfants 100% Ses sensibilisations ont permis d’inscrire 153 enfants dont 79 nouveaux
80 préparations et planifications des activités pédagogiques par les pédagogies classiques et des situations au profit de 300 enfants accueillis aux centres d’éveil précoce du BNCE Togo à Lomé et à Avoutokpa
Exécution des activités et suivi des enfants pour la mise en pratique des instructions reçues aux centres (260 séances d’activité)
Préparation et réalisation d’activités extra scolaires (camp de vacances et fêtes de fin d’année) au profit des enfants des centres d’Avoutokpa et de Lomé Pas réalisé 0%
350 Organisation, préparation et supervision de la collation aux enfants avec la participation de leurs mères 275 séances de préparation et de supervision de la collation 78,7% des séances cette collation sert de petit déjeuner à certains enfants et leur donne à tous de l’énergie nécessaire pour suivre le reste des activités planifiées et d’y participer activement. En moyen 165 enfants ont bénéficié de cette collation
Soins de santé primaires aux enfants et leurs mères incluant la vaccination et le déparasitage systématique 2 séances du déparasitage et de vaccination pour 103 enfants 67,32% des enfants inscrits ont été vaccinés et déparasités. Les enfants ont pu ainsi jouir de leur droit à la santé.
Sensibilisation et éducation pour la santé dans les maisons portefaix en vue de la réduction de l’insalubrité au profit de 500 femmes et filles portefaix Non réalisée 0%
Identification de 300 enfants sortis de l’éveil et autres enfants en milieux portefaix pour leur inscription au cours primaire
Suivis mensuel pour 30 enfants à l’école et en famille (10 enfants par mois) 66 suivis pour 66 enfants
Organisation de 18 réunions avec les parents de ces enfants pour qu’ils s’investissent dans le suivi scolaire de leurs enfants 11 réunions avec les parents 61,11%
Appui à l’établissement des jugements supplétifs pour les enfants qui n’ont pas d’actes de naissance avec la participation des parents afin que les enfants aient une existence légale 153 jugements supplétifs établis

Axe III : RENFORCEMENT DE LA SYNERGIE D’ACTIONS ET DES CAPACITES DES ACTEURS
Renforcer les capacités du personnel de 11 institutions de protection de l’enfance sur la détection et la prise en charge des enfants à risque ou victimes de violence et sur la bientraitance au sein des institutions de protection de l’enfance 17 personnels de protection de l’enfant venant de 11 institutions partenaires du BNCE-Togo ont été formés 100% meilleures connaissances sur les causes et les conséquences de la violence institutionnelle des enfants par les personnel des institutions de protection. Ils ont été sensibilisés sur ce qu’est la Bientraitance et se sont engagés à améliorer les conditions de vie des enfants au sein de leur institution.
Renforcement des Comités locaux de Protection Non réalisée 0%
Formation de 60 enseignants de l’inspection Lomé Ouest Formation de 60 enseignants sur la prévention et la protection 100% Des mesures alternatives à la violence sont données aux 60 enseignants qui ont partagé la formation reçues et commencé à l’appliquer dans les écoles
Formation / animation du réseau multisectoriel En cours réalisation d’une réunion pour prise de contact
Former 45 personnels des institutions partenaires du BNCE-Togo à la PPE 45 membres des OSC formés à la PPE 100% Cet atelier a permis aux 45 participants de connaitre les éléments de base pour élaborer une Politique de protection de l’Enfant au sein de leurs institutions. Ils se sont engagés à le faire.

Axe IV : DEVELOPPEMENT D’UN POLE MEDIATIQUE DE PROMOTION DE LA BIENTRAITANCEFormation des 17 journalistes 11 journalistes audiovisuels des radios et télévisions de Lomé et de la région Sud Est maritime et du Plateaux ; 64,7% Amélioration des émissions portant sur la maltraitance des enfants Certaines émissions portant sur la violence des enfants ont été réalisées à l’initiative de journalistes ayant été formés par le BNCE-Togo. Ces médias consacrent de plus en plus de plages horaires aux émissions portant sur les droits de l’enfant en général et sur la violence faite aux enfants en particulier.
Réalisation de 100 émissions sur les médias à Lomé (frequence1, nana fm, radio maria) à avoutokpa (radio mokpokpo, radio lumière) et Atakpamé (radio la paix) 17 émissions radiophoniques ont été réalisées 17% Les auditeurs nt été sensibilisés sur les violences à l’égard des enfants et les sanctions encourues par les auteurs
.1Réaliser 105 campagnes de sensibilisation dans des médias 17 émissions radiophoniques ont été réalisées 16,19% Les auditeurs nt été sensibilisés sur les violences à l’égard des enfants et les sanctions encourues par les auteurs

Difficultés et approches de solutions

L’un des éléments perturbateurs des activités générales du programme a été le climat politique. En effet au cours du premier semestre la période électorale a créé une atmosphère de crainte au sein de la population affectant ainsi les activités du programme. Les réunions publiques telles que les sensibilisations de masse, les rencontres avec les CLP, ont été difficiles à organiser de peur d’être confondu a un rassemblement de campagne de parti politique.

Il y a du retard dans les activités de terrain dans les maisons portefaix et dans les marchés pour ces mêmes raisons. L’effectif de l’éveil précoce spécialement à Lomé a baissé car la plupart des mères par peur sont retournées dans leur milieu d’origine.

D’autres difficultés ont été rencontrées par le BNCE-Togo dans la mise en œuvre des différents projets qui composent ce programme. Il s’agit notamment :

de la fugue de quatre (04) enfants au centre de stabilisation.Des recherches faites avec le concours de l’équipe du terrain du milieu rural ont révélé que, après avoir passé quelques temps auprès de leurs amies à Lomé, les filles se sont rendues en famille. Sauf une qui serait partie pour le Bénin.
la stigmatisation des enfants victimes d’abus sexuel ne facilitant pas leur prise en charge psychologique. Aussi le Togo, en cas d’abus sexuel sur les enfants, pour la délivrance des certificats il n’a qu’un seul médecin gynécologue agrée qui se trouve à Lomé. Du coup l’accès à ce service pour les enfants du milieu rural n’est pas assez aisé. La délivrance de l’expertise médicale devant permet la poursuite de la procédure judiciaire prend beaucoup de temps. Certaines victimes spécialement celles du milieu rural ont des dossiers qui ne comportent pas l’expertise médicale juste les bulletins et les photocopies des analyses biologiques et des reçus de consultation gynécologique prouvant l’abus.
Les CLP ont besoin d’être formé en matière des sanctions encourues par les auteurs des actes d’abus sexuel. Ils n’arrivent pas toujours à répondre à certaines questions posées par la communauté.
Absence d’activités socio-éducatives pour les enfants victimes de traite placée dans certains centres de transit à l’intérieur du pays
Difficultés de mise en œuvre des activités de prise en charge psycho sociale, éducative et médicale dans certains centres à cause de manque de ressources financières et humaines suffisantes
Problèmes de langue de communication et de manque de précision des adresses de parents.
L’état de grossesse à terme d’une fille de 18 ans revenue du Bénin a été un facteur de difficulté pour l’admettre dans un centre d’accueil des enfants, à l’époque le centre du BNCE-Togo n’était pas encore re-ouverte.
Les remises directes des enfants par les forces de sécurité aux familles avant de faire appel aux organismes d’aide à l’enfance. Ce qui rend difficile la prise en charge des enfants et leur suivi. Cette attitude est surtout motivée par leur souci de raquetter les parents auxquels ont a fait payer entre 15 et 20 000 F par enfant

Perspectives

Créer et renforcer la collaboration entre le BNCE-Togo et les autres institutions étatiques, communautaires et celles de la société civile travaillant dans la protection des enfants de même que les services étatiques pour une meilleure prise en charge des enfants victimes d’abus sexuel.
Continuer l’accompagnement des CLP qui participent beaucoup au sein de leur communauté à la prévention et protection des enfants
préserver les acquis et assurer un suivi des bénéficiaires de manière à pérenniser leur réinsertion
Améliorer les outils et la manière de renseigner les dossiers des enfants.
Faire une évaluation par programme avant l’évaluation générale.
Travailler en équipe bienveillante et soudée pour l’image extérieure du BNCE-Togo

Conclusion

Malgré la survenue des difficultés et le contexte politique un peu favorable, les activités du BNCE-Togo se sont déroulées. Des efforts ont été faits pour l’attente des résultats en vue de produire des impacts sur les bénéficiaires de nos actions.

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